Loïc Korval (-66 kg) vient de connaître une sacrée désillusion lors des Mondiaux-2014 de judo, où il n'a pris aucune médaille
alors qu'il était certain de gagner l'or, ce mardi à Tcheliabinsk. Les espoirs de médaille pour les judokas picards reposent désormais sur Automne Pavia et Lucie Louette.
Connu pur son arrogance, le Français de 26 ans a déchanté dans le Traktor de Tcheliabinsk malgré une très bonne saison, où il a fièrement arraché le titre européen en avril pour son retour en équipe de France après 4 ans d'absence.
Ses pronostics sont tombés à l'eau en demi-finales, battu sur pénalités par le Japonais Masashi Ebinuma, qui obtient le titre mondial.
Korval, impétueux et parfois insolent, a quitté le tapis en interpellant l'arbitre.
Tout n'était cependant pas perdu. Il restait à Korval à aller chercher la médaille de bronze en match pour la 3e place mais ce fut peine perdue face au Russe Kamal Khan-Magomedov.
"Mon sentiment ? Je suis énervé !", a hurlé Korval, qui s'est ensuite lancé dans un récit de ses 2 derniers combats perdus, remettant en cause les décisions de l'arbitre.
Le judoka français n'a pas été le meilleur comme il se l'était promis. Il a cependant réussi un beau parcours cette saison, après une longue traversée du désert.
Sa fougue lui avait permis de décrocher sa première grande médaille, le bronze, aux Mondiaux-2010 à Tokyo. Mais ensuite il n'a pas été retenu pour les Mondiaux l'année suivante, à Paris, ni pour les jeux Olympiques.
"Tout a lâché à ce moment-là. J'ai pris l'ampleur de la déception frontalement, comme si je fonçais à 200 à l'heure dans un mur. Il m'a fallu 2 ans pour me reconstruire et me blinder psychologiquement", a raconté Korval, qui a du également se remettre d'une hernie.
Son masters en économie internationale en poche et l'esprit "libéré" et "conquérant", il est revenu frapper à la porte des Bleus, qui lui ont imposé un parcours du combattant pour reprendre sa place.
"Je suis quelqu'un qui croit énormément en moi, je sais que je suis très talentueux, que j'ai un potentiel illimité", se plaît-il à dire.