Le rappeur Papiss est visé par une enquête du parquet de Compiègne (60). Son clip tourné dans le quartier du Clos-des-Roses fait le buzz sur internet depuis trois semaines. Mais les rodéos, les armes, les liasses de billets gagnés grâce au trafic de stupéfiants, montrés dans la vidéo, dérangent.
Posté le 6 février dernier, le clip du rappeur Papiss comptabilise déjà plus de 40 000 vues. Mais le succès est à double tranchant, la vidéo plaît beaucoup moins aux autorités.
Dans ces cinq minutes d'images tournées dans le quartier populaire de Clos-des-Roses l'artiste met en scène des rodéos, des trafics de stupéfiants, apparaissant lui-même l'arme à la main.
Le parquet a décidé de lancer une enquête contre le chanteur. On lui reprocherait entre autres des infractions à la circulation et des incitations à l'usage de stupéfiants.
Le jeune homme de 19 ans n'aurait pas imaginé autant de retombées pour son premier clip. Pour lui, qui rêve de gagner sa vie grâce à la musique depuis plusieurs années, il s'agit simplement d'une reprise.
Je me suis mis dans un personnage. C'est mon premier clip, ça me fait du mal. Je pensais que ça allait faire un petit buzz mais je n'inciterais jamais les jeunes à faire des conneries."
Depuis le début de la polémique, la mairie de Compiègne, qui possède le studio où a enregistré le jeune homme, est mal à l'aise. Pourtant les lieux ont accueilli en douze ans plus d'une centaine de jeunes artistes. Ce n'est pas la première fois que de telles scènes sont filmées.
Comme la chanson de Papiss, "Mes Negro", il existe plusieurs reprises du titre "Coco" du rappeur américain O.T. Genasis (voir vidéo ci-dessous). A chaque fois, les mêmes images et en substance, les mêmes propos.
Pour l'heure Papiss est prêt à s'expliquer face à la justice. "J'assume toutes mes responsabilités", assure-t-il.