C'est grâce à des écoutes téléphoniques de l'un de ses contacts, menées par la gendarmerie de Pau et de la section de recherche d'Amiens, que le Creillois Mohammed Benabdelhack a été localisé et arrêté à Bruxelles. Il s'était évadé en novembre 2008 pendant son transfèrement au tribunal de Beauvais.
Trafiquant de drogue de "haut niveau", considéré comme "très dangereux" par les autorités françaises, Mohammed Benabdelhack a été interpellé jeudi après-midi à Bruxelles dans le cadre d'une opération conjointe entre la gendarmerie française et la police fédérale belge sur un trafic de stupéfiants depuis le Maroc.
Ce franco-marocain, considéré comme "très dangereux" par les gendarmes a été interpellé en pleine rue à Bruxelles. Il a présenté de faux papiers aux policiers belges. Mais le relevé de ses empreintes digitales a rapidement révélé sa véritable identité..
Âgé de 34 ans, Mohammed Benabdelhack était recherché depuis sa spectaculaire évasion en novembre 2008 lors de son transfèrement vers le tribunal de Beauvais. Le fourgon de gendarmerie qui le transportait avait été violemment percuté par une voiture. 6 hommes cagoulés et lourdement armés l'avaient aidé à s'enfuir sans tirer aucun coup de feu. Le commando avait pris soin d'incendier la voiture avec laquelle il avait percuté le convoi puis la puissante cylindrée qui lui avait ensuite utilisée.
Il devait comparaître pour un trafic de stupéfiants dans l'Oise: quelque 580 kilos de résine de cannabis avaient été saisis dans une maison de Ravenel (60).
Il avait déjà été condamné en novembre 2005 à trois ans de prison par le TGI de Senlis, dans une autre affaire de trafic de stupéfiants entre le Maroc et la France.
Lors de sa cavale, le fugitif avait successivement échappé à un coup de filet en Allemagne, puis en Espagne, et avait pu rejoindre le territoire marocain d'où il aurait organisé un très important trafic de cannabis à destination de la France, selon la gendarmerie.
La justice belge doit désormais lui notifier le mandat d'arrêt européen délivré par la France à son encontre, en vue de son éventuelle remise à la justice française.