C'est le dernier combat pour les salariés de Goss Montataire. Ils étaient ce mardi devant la cour d'appel d'Amiens pour contester le plan de reprise du site de Montataire par la maison-mère. Un plan qui doit entraîner la fermeture de leur usine. L'affaire est renvoyée au 26 septembre 2013.
Le tribunal de Commerce de Compiègne (Oise) avait validé le 26 juillet dernier l'offre de reprise de Goss le fabricant de rotatives par sa maison-mère, Goss International, filiale du chinois Shangaï Electric, pour la somme de 2,4 millions d'euros. En redressement judiciaire depuis le 3 avril, le fabricant de rotatives ne s'est vu offrir aucune autre offre de reprise. Le plan prévoit le licenciement de 243 salariés sur 430 et le maintien des emplois commerciaux, de bureau d'étude et de service après-vente. Le site de Montataire, qui emploie 320 personnes, sera fermé. 78 à 83 postes seront transférés en région parisienne. Dans l'usine de Nantes (Loire-Atlantique), 40 à 45 postes seront supprimés.
Il y a sept ans encore, l'entreprise comptait quelque 1 200 travailleurs dans ces deux usines ; depuis lors, elle a licencié plus de 60 pour cent de ses effectifs.
Le taux de chômage à Montataire dépasse les 20% et 50% parmi les moins de 25 ans. Hormis les licenciements chez Goss International, la région a perdu beaucoup d'emplois ces dernières années, notamment chez le sidérurgiste Arcelor et 255 emplois chez Still-Saxby.