Le buraliste réclame 482.000 euros à la Française Des Jeux pour lui avoir retiré son agrément après le suicide d'un client, joueur compulsif. Le procès s'ouvre devant le tribunal de Nanterre.
Le procès s'ouvre ce vendredi devant le tribunal de commerce de Nanterre.
Le buraliste de Trie-Château dans l'Oise réclame 482.000 euros à la Française des jeux (FDJ) pour lui avoir retiré son agrément en juillet 2012 après le suicide de l'un de ses clients, joueur compulsif. Le jeune homme, âgé de 20 ans, s'était jeté d'un pont de Gennevillers (92) après avoir perdu des milliers d'euros dans des jeux FDJ. Il avait par ailleurs payé ces jeux avec des chèques au nom de ses proches.
La FDJ reproche à son détaillant d'avoir "fait crédit" à un joueur compulsif, d'avoir accepté des "chèques qui n'étaient pas de son client" et de n'avoir rien tenté pour le dissuader de jouer.
Le buraliste dénonce lui une rupture "brutale" et "abusive" du contrat de détaillant, et ce, "sans la moindre mise en demeure". Il réclame 432.000 euros de dommages et intérêts pour compenser la perte de chiffre d'affaires de son commerce, -35% selon lui, et 50.000 euros en réparation de son préjudice moral.
Même s'il récupère son agrément, le détaillant n'en aura pas fini avec la justice. Le père du jeune joueur le poursuit devant le tribunal correctionnel de Beauvais (Oise) pour "falsification de chèques". Il lui reproche d'avoir rempli à son ordre des chèques qui n'appartenaient pas à son client.