Avant sa comparution au procès Bettencourt, Eric Woerth se défoule sur la loi Macron

A la veille de sa comparution à Bordeaux dans l'affaire Bettencourt ce jeudi 29 janvier, le maire de Chantilly Eric Woerth a taclé la politique économique du gouvernement et la loi Macron, lors d'une conférence de presse, mercredi.

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Le député-maire UMP de Chantilly, Eric Woerth, est attendu au palais de justice de Bordeaux jeudi après-midi. Il est l'un des 10 prévenus soupçonnés d'avoir abusé de la faiblesse de la milliardaire Liliane Bettencourt, héritière du groupe l'Oréal.

Le procès s'est ouvert lundi 26 janvier. Les premiers jours sont consacrés aux études de personnalité. Après François-Marie Banier et Patrice de Maistre hier, ce sera donc au tour de l'ex-trésorier de l'UMP et ex-ministre du Budget. L'examen des faits qui lui sont reprochés est prévu le 10 février.

La justice et la politique


L'élu de l'Oise est donc sous le feu des projecteurs dans un dossier qu'il traîne comme un boulet depuis plusieurs années. Mais le député-maire ne se démobilise pas.

En terme d'image publique, il n'a pas hésité à arborer un franc sourire en serrant la main de Patrice de Maistre à Bordeaux lundi alors que des journalistes le prenaient en photo.

Le voilà maintenant qui passe à l'offensive politique, puisqu'il a organisé une conférence de presse à l'assemblée, mercredi, malgré ce contexte difficile. L'occasion de se poser en opposant politique plus que qu'en accusé devant la justice.

La loi Macron pour se défouler


"Toutes les conditions économiques sont favorables (baisse de l'euro, du prix du pétrole et des taux d'intérêt) et parce qu'on ne fait pas les réformes structurelles, ça ne repart pas", ont dénoncé mercredi dans une conférence de presse à l'Assemblée Eric Woerth et le président de la commission des Finances, Gilles Carrez.

Affirmant parler au nom du parti, ils ont estimé que "le gouvernement Hollande gâche une période exceptionnelle" en ne s'attaquant pas aux "réformes en profondeur" comme la "baisse de la dépense publique et des transferts sociaux" ou "l'instauration d'un contrat de travail unique". Les deux députés ont repris l'argumentaire du président de l'UMP Nicolas Sarkozy et du chef du groupe, Christian Jacob, pour s'opposer à la loi Macron que quelques députés UMP ont l'intention de voter.

Jugeant que l'agenda parlementaire 2015 est "vide" de réformes économiques d'ampleur et que "tout ce qui est hors sujet doit être balayé", l'ancien ministre du Budget a considéré que la loi Macron est "un objet politique, pas un objet de croissance". Il n'a en revanche fait aucun commentaire sur l'agenda judiciaire.
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