Un habitant de l'Oise, qui avait été incarcéré pour le viol de sa fille (elle se disait consentante), a abattu cette dernière d'une balle dans la tempe et a tué le garagiste qui l'hébergeait, mardi 7 octobre dans l'Eure, avant de retourner l'arme contre lui.
Un père incestueux, tout juste sorti de prison, a tué mardi 7 octobre sa fille et le garagiste qui l'hébergeait à Gisors dans l'Eure (à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Rouen), avant de tenter de se donner la mort. Le drame a eu lieu dans un garage de la zone d'activités de la commune, vers 19h. Il était venu du département limitrophe de l'Oise où il est domicilié.
Le meurtrier, 52 ans, sorti récemment de prison après avoir été condamné en 2012 pour des viols sur deux de ses filles, a fait irruption dans le garage et a commencé par tuer le garagiste avec une arme de petit calibre dont une balle lui a perforé le poumon. Puis il a trouvé sa fille aînée, âgée de 33 ans, aux commandes d'une dépanneuse et lui a tiré une balle dans la tempe et dans l'épaule, la tuant sur le coup.
Son double meurtre commis le père a retourné son arme contre lui. Transporté au Centre hospitalier universitaire de Rouen, dans un état grave, il a été placé sous respirateur artificiel. "Il est en état de mort clinique", a indiqué à la presse la procureure Dominique Laurens. Selon elle, la préméditation ne fait aucun doute dans le meurtre de la jeune femme. "Son geste était préparé car il a été implacable", a ajouté la procureure, employant le terme d'"exécution".
Sa fille se disait consentante, mais elle venait de le quitter
L'enquête va se focaliser sur le mobile du crime, a encore dit Mme Laurens. Le meurtrier avait écopé de 5 ans d'emprisonnement dont 3 avec sursis devant les assises de l'Oise en 2012 à Beauvais pour 5 viols et agressions sexuelles contre sa fille, qui a eu un enfant de lui. La mère avait été condamnée pour complicité.
A l'époque ses filles avaient pris la défense de leur père, rapportent nos confrères de Paris Normandie. "A l’audience les filles se sont constituées partie civile pour soutenir leur père, écrit le journal. Elles affirmaient être consentantes. Ce sont les confidences d’une des « victimes » à une amie qui ont conduit à l’ouverture d’une enquête en 2002."
Selon nos confrères toujours, le père a exécuté sa fille, parce qu'il "n’a pas supporté qu’elle le quitte" il y a quelques semaines, après son séjour en prison. La fille avait fui le domicile familial avec son enfant, aujourd'hui âgé de 13 ans, et était venu se réfugier chez le garagiste de Gisors qui l'hébergeait et l'employait. L'adolescent se trouvait à un étage supérieur du garage au moment où la tuerie s'est produite.