Le premier tour de l'élection présidentielle a lieu dans 8 jours. Chaque soir, nous recevrons un représentant local d'un des onze candidats dans notre série "Picards, Élysée Moi".
... Et c'est Jean-Philippe Tanguy, soutien de Nicolas Dupont-Aignan, qui était l'invité de notre rubrique "Picards, Elysée-moi" samedi 15 avril. Jean-Philippe Tanguy est délégué national du Debout la France et vit à Abbeville, dans la Somme.
Président de Debout la France, maire de Yerres depuis 1995, Nicolas Dupont-Aignan se présente pour la seconde fois. Le candidat a annoncé qu'il souhaitait diviser par deux le chômage en France et créer deux millions d'emplois.
Patriotisme économique
Un objectif pas si irréaliste, selon Jean-Philippe Tanguy, si l'on s'inspire des systèmes de l'Allemagne ou encore du Japon en pratiquant le "patriotisme économique". En deux mots, encourager les entreprises qui investissent en France et qui y créent de l'emploi, qu'elles soient étrangères ou françaises. À contrario, il faudrait, selon le délégué national de Debout la France, pénaliser celles qui délocalisent et qui licencient.
Cela passe par une baisse des taxes sur les entreprises. Nicolas Dupont-Aignan propose de diviser par deux l'impôt sur les sociétés pour les entreprises qui choisissent de rester en France.
Selon les termes du Pacte de responsabilité, proposé par François Hollande en 2013, une baisse progressive de l'IS est déjà prévue jusqu'en 2020, année au cours de laquelle son taux nominal devrait atteindre 28%.
"Il faut aider les entreprises qui investissent en France et créent de l'emploi en France" @JphTanguy sur #Fr3Picardie
— Alexandre Loubet (@AlexandreLoubet) 15 avril 2017
Actuellement, un tiers des entreprises installées en France, soit 1,4 million d'entre elles, relève de l'IS dont le taux nominal s'élève à 33,3% des bénéfices, contre 22,15% en moyenne dans les pays de l'Union européenne.
Nicolas Dupont-Aignan souhaite, selon son porte-parole M. Tanguy, réserver 75% des marchés publics pour les entreprises qui créent de l'emploi en France.
"Je veux diviser par 2 l'impôt sur les sociétés pour les bénéfices réinvestis en France : un bonus fiscal pour nos entreprises" #Chateauneuf pic.twitter.com/mLuVBB9Xya
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 15 avril 2017
Le cas Whirlpool : la faute à l'Europe
Le groupe Whirlpool a décidé de délocaliser la production du site amiénois vers la ville de Łódź, en Pologne, entraînant la suppression de 290 emplois directs. La faute à une mauvaise construction européenne, selon Jean-Philippe Tanguy. "La France subventionne pour 8 milliards par an les pays de l'Est, dont la Pologne. De ce fait, le pays peut se permettre d'avoir des charges sociales et des impôts moins élevées"
"Nicolas Dupont-Aignan veut qu'on cesse de subventionner ces pays de l'Est. Ces 8 milliards, on peut les réinvestir dans un fond de relocalisation pour aider les entreprises à s'installer en France"
"On ne peut plus se permettre de financer nos concurrents"
Formations : favoriser la voie professionnelle
"Les socialistes ont complètement abandonné et dévalorisé la voie professionnelle, le génie des mains", regrette Jean-Philippe Tanguy. "Nous voulons développer l'apprentissage, car on a un vrai problème de compétences dans l'industrie"
L'apprentissage, une mesure phare de la région Hauts-de-France. Nicolas Dupont-Aignan souhaite justement supprimer la région. "On considère qu'il faut de la proximité. C'est nécessaire pour que l'apprentissage soit efficace avec les PME et petites entreprises."
"On veut que ça soit la compétence du département, qui a une meilleure connaissance du tissu local"
► Prochain invité dans votre JT du 19/20 lundi 17 avril : Eric Richermoz, soutien de Marie Le Pen