Dans un contexte pré-électoral marqué par la crise ukrainienne, les syndicats manifestent jeudi 17 mars au nom du pouvoir d'achat. Ils réclament une revalorisation générale des salaires et des pensions de retraite.
Des milliers de personnes devraient manifester jeudi 17 mars dans les départements picards et dans toute la France.
Des rassemblements organisés à l'appel d'une intersyndicale CGT, FSU, Solidaires, Unsa et de plusieurs syndicats de lycéens pour réclamer une revalorisation des salaires et des retraites.
En Picardie, sept manifestations sont prévues :
- Abbeville, boulevard Vauban à 17 heures
- Amiens, place Gambetta (selon les syndicats) et place Léon Gontier (selon la préfecture) à 14 heures
- Beauvais, place Jeanne Hachette à 14 heures
- Compiègne, cours Guynemer à 10 heures
- Laon, place Foch à 10 heures
- Soissons, devant le centre hospitalier, avenue De Gaulle à 14 heures
- Saint-Quentin, place du 8 octobre à 15 heures
"Nous réclamons une hausse générale des salaires dans un contexte d'inflation galopante", explique Kévin Crépin, secrétaire départemental CGT de la Somme, "des salariés ne pourront bientôt plus faire leur plein pour aller travailler. On pense notamment aux aides ménagères qui utilisent souvent leur voiture personnelle."
Pour répondre à la hausse des prix du carburant, le gouvernement a mis en place depuis le 1er avril une remise à la pompe de 15 centimes par litre. Une mesure qui laisse Kévin Crépin dubitatif : "L'immense majorité du prix de l'essence est fait de taxes. C'est une mesurette insuffisante, annoncée dans le cadre de l'élection présidentielle".
Toutes ces annonces sont des promesses qui n'engagent que ceux qui y croient
José Gaspar, UD CGT de l'Aisne
Le dégel du point d'indice, une première depuis cinq ans, annoncé le 15 mars par le président-candidat Emmanuel Macron ne rassure pas : "Si on fait le calcul sur 10 ans, les fonctionnaires ont perdu énormément de pouvoir d'achat par rapport à l'inflation, assure José Gaspar, secrétaire départemental CGT de l'Aisne. C'est un marché de dupes, toutes ces annonces sont des promesses qui n'engagent que ceux qui y croient".
Alors que gouvernement n'a pas encore précisé le montant de la hausse et a renvoyé la mesure à une loi votée cet été, sept syndicats ont appelé mardi dans un communiqué à une "ouverture immédiate des négociations" et à une application de la mesure "le plus rapidement possible". Ils exigent une augmentation a minima autour de 4%.
A Amiens, une incertitude demeurait en fin de matinée sur le lieu de rassemblement de la manifestation prévue à 14 heures. L'union départementale CGT de la Somme assure avoir déclaré comme site la place Gambetta, mais la préfecture l'aurait "déplacé à la MACU (Maison de la culture, ndlr)".
Contactée, la préfecture affirme que la place Gambetta n'a jamais été envisagée. La commission exécutive de la CGT Somme a maintenu le rassemblement place Gambetta.
A Compiègne, près de 200 personnes ont défilé sur la cours Guynemer. Une mobilisation limitée, mais "pas ridicule" pour Pierre Ripart, secrétaire départemental SNUipp-FSU de l'Oise : "C'est quand même une réussite que les syndicats se mobilisent dans un contexte peu favorable avec l'Ukraine et le retour du covid".
La précédente journée de mobilisation interprofessionnelle, le 27 janvier, avait réuni 89 000 manifestants en France selon les autorités, plus de 150 000 selon les organisateurs.
La mobilisation de jeudi pourrait souffrir de l'absence de la confédération Force ouvrière, pourtant présente le 27 janvier.