Ce mardi matin s'ouvre devant le tribunal correctionnel d'Amiens le procès d'un sous-officier de gendarmerie accusé de harcèlement sexuel auprès d'une jeune recrue âgée de 19 ans à l'époque des faits.
Les faits auraient commencé quelques mois après l'intégration de la jeune femme comme gendarme adjointe volontaire dans une brigade de la Somme.
A l'été 2012, son supérieur hiérarchique, un sous-officier, lui aurait fait des réflexions crues et déplacées. Un comportement qui s'intensifie durant l'hiver 2012: le sous-officier aurait fait des allusions à la vie intime de la jeune militaire, allant même jusqu'à la renverser sur un bureau pour mimer l'acte sexuel.
La jeune femme ne dénoncera ces agissements que quelques mois plus tard au commandant de compagnie.
L'accusé comparaît ce jour devant le tribunal correctionnel d'Amiens pour harcèlement sexuel. Il encourt 2 ans de prison et 30.000€ d'amende.
La victime est arrivée en pleurs au tribunal. Selon son avocat, l'accusé ne nie en rien ce qu'il préfère qualifier de blagues douteuses plutôt que de harcèlement.
La jeune gendarme a depuis rejoint une autre brigade du département et ne devrait pas renouveler son contrat qui expirera à l'automne 2016.