L'étudiant en médecine de 17 ans interpellé mardi à la faculté d'Amiens après avoir diffusé sur Facebook un message faisant état de menaces terroristes avec un drapeau de l'organisation État islamique va être poursuivi pour "apologie du terrorisme".
Bien que le jeune homme, sans antécédents judiciaires, "ne présente pas de signe de radicalisation", il est poursuivi pour "communication de fausse information dans le but de faire croire à une destruction dangereuse pour les personnes", un délit passible d'une peine d'emprisonnement de 2 ans, et "apologie publique du terrorisme", délit passible d'une peine d'emprisonnement de 5 ans, a précisé le parquet d'Amiens.
Il demeure libre dans l'attente de sa mise en examen par un juge pour enfants qui interviendra à la fin du mois de février, a ajouté dans son communiqué le procureur Alexandre de Bosschère. Cette mise en examen n'est pas immédiate en raison de "l'absence du degré d'urgence" et pour "donner au dossier sa juste proportion", a notamment précisé le procureur.
"Lors de ses auditions, il a reconnu être l'auteur de cette diffusion et expliqué qu'il s'agissait d'une plaisanterie qu'il regrettait. Il précisait avoir supprimé ce message après quelques dizaines de minutes, lorsqu'il avait constaté les réactions qu'il suscitait", précise le communiqué.
Les auditions de témoins, les recherches auprès des services de renseignement et les investigations techniques sur le matériel informatique et de téléphonie saisi par les enquêteurs ont cependant permis "d'écarter l'existence d'une menace de la part du mis en cause".
Selon le service communication de l'Université Picardie Jules-Verne (UPJV), le jeune homme a écrit le message suivant sur un groupe Facebook fermé qui regroupe des étudiants en première année de médecine : "Ce mois-ci, il se passera quelque chose d'inattendu au campus de l'université de Picardie Jules-Verne. Mdr (mort de rire, ndlr). Essayez de ne pas être en masse pour limiter les victimes, lol. Elles seront quand même nombreuses. Aucune menace, je préviens seulement". Le message était illustré par un drapeau noir de l'organisation Etat islamique.