Pour faciliter leur réinsertion quand ils auront purgé leur peine, des détenus de la maison d'arrêt d'Amiens ont eu la possibilité préparé un spectacle de danse disco. Ils se sont produits jeudi 28 mai devant leurs camarades de pénitence, mais aussi d'élus et représentants de la Justice.
A la maison d’arrêt d’Amiens, jeudi 28 mai, il y avait foule dans le gymnase. Un public face à la scène. Partout, des détenus sont là pour voir ou participer à un spectacle, ambiance années disco.
Pendant deux mois, 25 détenus hommes et femmes ont répété avec une chorégraphe. Ils se sont produits pendant deux heures, sous le feu des projecteurs colorés.
Reportage de Sophie Crimon et Jérôme Arrignon. Intervenants : Chloé Quignon, Professeur de danse ; Philippe Lemaire, Procureur général près de la Cour d'appel ; Barbara Pompili, Députée EELV ; Georgette Teirlynck, Mère de détenu.
Favoriser la réinsertion
Répéter ainsi, "ça leur a redonné l’envie de bouger", confie le professeur de danse Chloé Quignon. Au quotidien, les détenus vivent à trois dans des cellules de 9 m².
Dans le public aux côtés des autres détenus, des députés, des représentants de l’Etat et de la Justice, ont fait le déplacement. Tous expliquent que le but est de favoriser la réinsertion à venir, en faisant entrer un peu de vie sociale, de joie, dans l’univers carcéral.
Philippe Lemaire, Procureur général près de la Cour d'appel : "Ceux qui sont en prison sont sanctionnés (mais) ils ont la possibilité de reprendre le chemin… et pour ça il faut les aider." Barbara Pompili, députée EELV : "Soit on considère que des gens sont condamnés à vie, soit on considère qu’ils doivent se reconstruire pour, quand ils sortent, pouvoir se réinsérer dans la société."
Favoriser "la réinsertion sociale des personnes qui lui sont confiées par l’autorité judiciaire" est une mission légalement confiée aux services pénitentiaires par une loi du 22 juin 1987.
