Ils sont de retour devant la justice. Les ex-salariés de Bosch étaient aujourd'hui devant la Cour d'Appel d'Amiens. L'entreprise avait fait appel de la décision la condamnant à verser 5 000 euros de dommages et intérêts par personne au titre du préjudice d'anxiété lié à l'exposition de l'amiante.
La procédure juidiciaire pour les ex-salariés de l'usine Bosch de Beauvais dure depuis 2012.
Aujourd'hui près de 200 d'entre eux sont arrivés en masse au tribunal d'Amiens. Confiants, après la décision de la Cour d'Appel de Paris qui a confirmé la condamnation de leur ancien employeur à verser des dommages et intérêts au titre du préjudice d'anxiété à leurs collègues de Drancy.
Une affaire qui dure
Si l'entreprise Bosch aujourd'hui n'a pas nié ce préjudice d'anxiété, les avocats ont plaidé l'absence de responsabilité de la société. Ce n'est qu'en 1996 après la condamnation à l'amiante que l'entreprise a repris le site de Beauvais.
La décision a été mise en délibéré au 6 décembre mais l'affaire devrait aller jusqu'à la Cour de Cassation.
reportage de Emilie Montcho, Benoît Henrion et Léo Segala avec Bernard Callens, ancien délégué syndical Bosch ; Yves Dangu, ancien salarié du site de Beauvais ; Myriam Mazouz, ancienne salariée du site de Beauvais ; Barbara Vrillac, avocate des ex-Bosch