La moitié des ex-Goodyear n'a pas retrouvé de travail et l'avenir du site industriel d'Amiens Nord est encore incertain, un an après la fermeture officielle du site, le 22 janvier 2014.
Le 22 janvier 2014, le CGT de chez Goodyear et la direction du groupe signaient un protocole de fin de conflit et entérinaient ainsi la fermeture, annoncée depuis longtemps, de l'usine d'Amiens Nord. Un an plus tard, environ 10% des salariés ont trouvé une solution pérene et le site est au point mort.
Reportage de Pierre-Guillaume Creignou et Bernard Godard. Intervenants : Philippe Pain, Salarié Goodyear pendant 13 ans ; Brigitte Four, Maire (UDI) d’Amiens ; Nicole Klein, Préfète de région ; Evelyne Becker, Déléguée CGT Goodyear.
Seulement 55 CDI pour les licenciés
Que sont devenus les salariés de Gooyear ? 55 seulement ont trouvé un nouveau travail en CDI. 46 ont créé leur propre entreprise. Une cinquantaine sont encore à Amiens Nord pour assurer l'entretien du site. Environ 500 ont obtenu une formation ou bien la retraite.
Reste pas moins de la moitié des 1.200 salariés touchés par le plan social... qui n'ont aucune solution.
6 millions d'euros pour "revitaliser" le site
L'hypothèse d'une reprise du site par le groupe Titan s'est évaporée en novembre 2014. Les élus d'Amiens et la CGT ont d'abord prétendu y croire encore. Mais un mois et demi plus tard, ils sont portés sur d'autres projets.
Les premiers soutiennent la convention de revitalisation signée entre l'Etat et Goodyear, ce dernier mettant 6 millons d'euros sur la table, pour réindustrialiser le site d'Amiens Nord. La CGT, quant à elle, envisage encore de reprendre encore la reprise de l’activité de fabrication de pneus agraires, mais puisqu'il n'y a pas de repreneur, ce sont les salariés eux-mêmes qui s'engageraient en montant une Scop (Société coopérative et participative).