Les premières lettres de licenciement ont été reçues ce mardi matin par les Salariés de Goodyear Amiens Nord. Une information confirmée par la direction et la CGT.
"Les premières lettres de licenciement ont été reçues ce (mardi) matin. Une première vague de 400 lettres doit être envoyée aujourd'hui", a déclaré à l'AFP Franck Jurek, secrétaire adjoint (CGT) du comité d'entreprise.Annoncée le 31 janvier 2013, la fermeture de l'usine est effective depuis le 22 janvier, date de la signature d'un accord entre la direction du fabricant de pneumatiques et la CGT, syndicat ultra-majoritaire à Amiens-Nord.
Cet accord, signé en préfecture, prévoyait notamment le triplement de l'enveloppe prévue initialement dans un plan de départs volontaires (PDV) proposé en 2012, notamment pour indemniser les 1.173 salariés, en échange de la fin de l'occupation de l'usine et de l'abandon des multiples poursuites judiciaires déclenchées par la CGT.
Le syndicat, engagé dans un bras de fer depuis près de sept ans avec la direction de Goodyear pour invalider des plans sociaux successifs, avait promis après la signature de l'accord "une nouvelle bataille", devant les prud'hommes cette fois, pour prouver "l'inexistence de toute justification économique des licenciements".
Une réunion avec les salariés est organisée jeudi à Amiens par la CGT pour créer un collectif et évoquer "la possibilité d'actions aux prud'hommes".