Huit anciens salariés de l'usine Goodyear ont été convoqués au tribunal correctionnel d'Amiens le 30 juin prochain pour des faits de séquestration et violences en réunion qui remontent à janvier 2014.  

"Ils voulaient faire dire aux autres que j'étais responsable". Pour Mickaël Wamen, leader de la CGT, l'interrogatoire de dix anciens salariés ce jeudi 12 mars était clairement dirigé sur sa propre responsabilité dans la séquestration de deux cadres de l'entreprise en janvier 2014.

Pourtant, ils sont huit ex-Goodyear à avoir été convoqués, à l'issu de leur garde à vue, au tribunal correctionnel d'Amiens le 30 juin prochain. En janvier 2014, le DRH et le directeur de l'usine avaient été retenus pendant 30 heures dans les bâtiments de l'usine d'Amiens-Nord. Sur les huit personnes qui comparaîtront au tribunal correctionnel, la moitié sont des élus CGT. Mickaël Wamen reste persuadé qu'il est le premier visé.

Ils essayent de me faire déraper.


La semaine dernière, l'élu CGT a déposé plainte aux prud'hommes pour harcèlement moral contre la direction et des personnes désignées. "Je sors d'un arrêt de trois semaines sous traitement." Une situation qui touche aussi ses proches. Il n'a pour autant pas l'intention de baisser les bras.

Le syndicat continue de demander le prolongement du congé de reclassement des salariés et de travailler sur un projet de scop (société coopérative et participative) concernant l'activité de pneumatiques agricoles de l'usine. En janvier dernier, plus de 90% des anciens salariés de Goodyear n'avaient pas retrouvé un emploi à temps plein depuis la fermeture du site.

"On trouve ça lamentable", témoigne, ce jeudi 12 mars, Franck Jurek, secrétaire adjoint au comité d'entreprise (CE). "On a signé un accord de fin de conflit lors de la fermeture de l'usine. Un paragraphe stipule que toutes les actions juridiques sur des faits commis avant la fermeture du site seront abandonnées."  Sauf que les plaintes dans cette procédure sont aux noms propres des deux cadres concernés. 

Pour séquestration, la peine encourue, si la personne détenue ou séquestrée est libérée volontairement avant le septième jour, est de cinq ans d'emprisonnement et de 75000 euros d'amende.
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