Les candidats qualifiés pour le second tour ont jusqu'à ce mardi 24 mars pour déposer en préfecture leur déclaration de candidature. En Picardie, dans les 22 cantons qui vont vers une triangulaire, certains binômes pourraient se retirer.
En Picardie, dans 22 cantons sur 65, trois binômes sont en course pour le second tour des élections départementales, qui auront lieu dimanche 29 mars prochain. Mais pas sûr que tous déposent d'ici demain leur déclaration de candidature en préfecture.
Dans l'Aisne, l'issue du premier tour présageait huit triangulaires, à Essômes-sur-Marne, Guignicourt, Hirson, Marle, Ribemont, Soissons-1, Soissons-2 et Vervins. Le Front national arrive en tête dans tous ces cantons, sauf à Marle : Yves Daudigny, élu sans discontinuité au Conseil général depuis 1992 a décidé de se retirer n'arrivant que troisième avec 30,63%. Hormis à Vervins, où l'UDI et l'UMP font face au FN, les autres triangulaires se jouent entre le FN, l'Union de la gauche et l'Union de la droite. Dans le canton d'Essômes-sur-Marne, le binôme (DVC/UMP) se serait retiré ce lundi 23 mars. Dans le département, six triangulaires restent envisageables au second tour.
Dans l'Oise, seuls deux cantons sont concernés par d'éventuelles triangulaires au second tour à Clermont et Mouy. Dans les deux cas, l'Union de la gauche arrive en troisième position mais rien ne dit que ses candidats, des ténors sur ces territoires, se retireront au profit de l'Union de la droite. A Clermont, André Vantomme, ancien sénateur et ancien maire de Clermont, siège au Conseil général depuis 32 ans. Quant à Mouy, le candidat socialiste n'est autre que le président socialiste sortant du département et sénateur Yves Rome. Pas sûr qu'ils abandonnent leurs ambitions.
Alain Gest, président de la fédération UMP de la Somme au sujet du report des votes :
Dans la Somme, douze cantons sur vingt-trois s'orientent vers une triangulaire. A Abbeville-1, Stéphane Decayeux Candidat UMP avec Carole Bizet, arrivé juste derrière le FN, a demandé à l'Union de gauche de se retirer. "Chacun doit prendre ses responsabilités, si on veut effectivement faire barrage à ceux qui ne sont pas républicains", expliquait-il dimanche soir. Mais Emmanuel Sergent, candidat PS avec Brigitte Lamarre (PCF), ne semble pas prêt à lâcher la partie. Dans le canton de Friville-Escarbotin, le binôme PS composé de Raynald Boulenger et Liliane Redonnet se désisterait sans pour autant donner une consigne de vote.