La Grande Guerre a été immortalisée par des photographes, des caméramen. Mais ce conflit est aussi entré dans notre mémoire, grâce à des peintres, comme Joseph-Félix Bouchor, né à Paris où il a fait l'école des Beaux-Arts.
En 1914, Bouchor a 61 ans. Il est trop vieux pour s’engager, mais il va se servir de son pinceau. La défaite de 1870 est restée sur le cœur des Français. La soif de revanche se retrouve jusque dans les tableaux.
Une société des artistes militaires est créée
Ces peintres des armées vont servir la propagande au plus près du front. Bouchor est un peintre estimé et il a des relations. Lui aussi répond à l’appel. Il sillonne le nord et l’est. De l’Alsace à Verdun, en passant par la Somme, il se fait le chroniqueur du conflit.Bouchor raconte une guerre mondiale. Cavaliers indiens, guerriers maoris, il peint les empires en action. Evidemment, la première ligne est inaccessible. Bouchor montre les ravages de la bataille, quand elle est terminée. Il s’intéresse aussi au quotidien de ces soldats épuisés par les longues marches, submergés par la boue.
Portraististe des chefs de guerre
Bouchor exécute ses œuvres avec rapidité…. Il croque les grands chefs de l’époque, vendus en cartes postales : Joffe, Foch, Pétain, Pershing, ils sont tous là. Cinq millions de cartes sont imprimées.Bouchor a peint les premiers drapeaux capturés à l’ennemi. Il conclut le conflit, avec le dernier coup de canon tiré aux Invalides.
Après-guerre, il offrira des centaines de tableaux à Amiens, Noyon ou Blérancourt, villes martyrisées par la guerre.
Source archives :
- Pathé Gaumont
- Œuvres Musées de Blérancourt, de Picardie et du Noyonnais
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