Le marché de Noël est-il une bonne affaire pour les commerçants qui se payent un chalet ? Oui, plutôt, mais tous n'ont pas les mêmes intérêts et ne s'en sortent pas aussi bien.
Les temps sont durs pour tout le monde. Y compris, à les croire, pour certains commerçants des marchés de Noël. Ils payent chers la location de ces petits chalets, ouverts par exemple à Amiens depuis hier vendredi 21 novembre et jusqu'au 31 décembre.
Intervenants : Thierry Gatigny, Commerçant ; Christian Ryckewaert, Commerçant ; Nicolas Prevost, Propriétaire d'un bar à vin à Amiens ; Gaël Mordac, Président de l'Association des commerçants d'Amiens coeur de ville.
Prenons l'exemple d'un vendeur de savons. Cette année, il doit débourser 2.500 euros pour occuper son chalet. Dans un autre secteur du marché, aux Trois Cailloux, il aurait dû payer 4.000 euros, soit 500 de plus que le tarif 2013. Difficile dans ces conditions de faire beaucoup de marge sur les ventes, d'autant que la baisse du pouvoir d'achat empêche raisonnablement d'augmenter les prix.
Pourtant, les chalets n'ont pas de mal à trouver du monde pour les occuper. C'est bien la preuve que c'est intéressant, comme le soulignent certains commerçants. Tout est question de chiffre d'affaires. Mais ce chiffre là reste secret...
Les prix fixés par des associations de commerçants
Quoi qu'il en soit, la fixation des tarifs de location des chalets n'est pas une mince affaire. Elle est le fruit d'une entente entre trois associations de commerçants et répond à un certain cahier des charges. Entre notamment en ligne de compte : la concurrence limitée avec les magasins installés dans le centre-ville. Il ne faudrait pas qu'ils pâtissent de l'installation de trop bons commerçants dans les chalets...
On en est loin. Le patron du "Bistrot italien" par exemple confirme qu'il augmente largement ses ventes, grâce à la fréquentation du marché. Pour optimiser la situation et attirer cette clientèle de passage, il a même investi 5.000 euros dans un jardin d'hiver. Comme quoi, tout le monde y trouve son compte.