Vincent Peillon, ancien député de la Somme, ne se présente pas "contre" Manuel Valls

Vincent Peillon a des "désaccords" avec Manuel Valls mais ne présente pas "contre" lui. C'est ce qu'a affirmé l'ancien député de la Somme et désormais candidat à la primaire de la gauche, ce matin, au micro de France Info.

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Jour après jour, et alors que la primaire de la gauche se dessine entre les "pro" et les "anti" Valls, Vincent Peillon s'impose comme le candidat alternatif face à l'ancien Premier Ministre. Il l'a précisé ce matin, leurs désaccords portent notamment sur les questions économiques. "J'ai des désaccords d'orientation économique, des désaccords sur l'Europe, sur les débats de société", a expliqué M. Peillon au micro de France info. Mais, a-t-il promis, "ma candidature n'est pas contre Manuel Valls".

Député puis ministre


Vincent Peillon a commencé par une investiture en tant que député de la Somme, entre 1997 et 2002. Puis il est rentré au gouvernement, en 2012. "Vous avez peut-être noté que j'étais numéro 3 du gouvernement lorsque j'étais aux responsabilités, que Manuel Valls à ce moment était au numéro 7", a-t-il grincé, rappelant avoir quitté le gouvernement en 2014, quand M. Valls en a pris la tête. 

"Si ma pratique n'est pas de faire des petites phrases sur les uns et les autres, jour après jour, évidemment j'ai des désaccords importants avec Manuel Valls", a-t-il ajouté. Il a cité les 35 heures, que l'ancien chef du gouvernement "comme d'ailleurs Emmanuel Macron" ont "critiqué", disant "à plusieurs reprises que c'était une mauvaise mesure". "Moi pas, j'ai toujours défendu les 35 heures".



Une candidature réfléchie


Interrogé sur la surprise de sa candidature quelques jours après la renonciation de François Hollande, M. Peillon a expliqué avoir "jugé très solitairement", être "sans doute le mieux à même pour pouvoir rassembler les socialistes, faire un projet qui puisse à la fois faire la synthèse entre les indignations
nécessaires par rapport aux  injustices de la société mais garder la culture de gouvernement
". Il a revendiqué la "cohérence" de son parcours et rappelé avoir "rédigé ou participé à la rédaction des quatre derniers projets présidentiels de la gauche", pour justifier qu'il en prépare un en à peine quelques semaines. 



"Je crois qu'(après) 25 ans de vie politique" et grâce à l'"éloignement ces trois dernières années, ce qui m'a donné le temps de réfléchir, de mûrir ce que j'avais vécu dans l'exercice des responsabilités, peut-être qu'en effet je suis prêt et davantage que d'autres", a-t-il estimé.
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