Les syndicats envisagent de consulter leur base d'ici lundi.
Les négociations sur le plan de départs volontaires voulu par la chaîne de prêt-à-porter Pimkie ont pris fin jeudi soir entre la direction et les syndicats, ces derniers devant décider d'ici lundi s'ils signeront l'accord, a-t-on appris de sources concordantes.
Faute d'avoir pu trouver début janvier un terrain d'entente avec les syndicats sur un train de ruptures conventionnelles collectives, la direction avait présenté dans la foulée un plan de départs volontaires des salariés, concernant 208 emplois qui seraient supprimés, invoquant "des résultats déficitaires depuis 2015 et un chiffre d'affaires 2017 en baisse de 10%".
Ce plan affecterait à la fois le siège, la logistique et les magasins, dont 37 sont promis à la fermeture avec 83 emplois en moins à la clé. Pimkie compte actuellement 1.900 employés.
Que contient le projet d'accord ?
Le projet d'accord édifié jeudi octroie un socle de 4.000 euros d'indemnités supra-légales ainsi qu'un bonus compris entre 800 et 1.100 euros par année d'ancienneté, ont rapporté à l'AFP Valérie Pringuez, secrétaire CGT du CE, et Marie-Annick Merceur, délégué CFDT.
Contrairement à la revendication intersyndicale, aucun reclassement n'aura lieu au sein d'enseignes de la galaxie Mulliez (Décathlon, Leroy-Merlin...), notamment de Fashion3 (habillement, comme Pimkie).
"La seule avancée significative de jeudi est l'augmentation de l'enveloppe supplémentaire pour la formation", selon Valérie Pringuez: le montant total pour les salariés concernés par le plan de départs volontaires a doublé, à 100.000 euros, tandis que 83 autres salariés des magasins fermés, menacés de licenciement s'ils refusent la mobilité prévue dans leur contrat de travail, disposeront de 40.000 euros.
La CGT a assuré qu'elle ne signerait pas l'accord et pointe une direction qui "campe sur ses positions": "aucune avancée sur le supra-légal, pas de reclassement", notamment. La direction a également refusé de revenir sur son projet de licenciement "pour motif personnel" de 125 salariés des sièges et de la logistique s'ils n'acceptaient pas une mutation dans d'autres fonctions sur place, ce qui entraînerait une indemnisation moins importante par l'assurance chômage.
Pour Marie-Annick Merceur, "on se rapproche de la plateforme revendicative de la CDFT, dans l'intérêt collectif des salariés". Ce syndicat ainsi que la CFE-CGC doivent se concerter avec leur base afin de décider s'ils signeront l'accord, lundi soir. Le syndicat FO n'a pu être joint.
La signature de trois syndicats permettrait l'adoption de l'accord, mais la direction peut se passer de ces signatures si le texte est homologué par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte). La direction n'a pas souhaité s'exprimer.