Plusieurs élus de gauche et de droite des Hauts-de-France déclinent l'invitation de l'Elysée

Quelque 150 à 200 élus des Hauts-de-France sont invités ce vendredi 29 mars à l'Elysée. Une rencontre qui s'inscrit dans le cadre du Grand débat national lancé par Emmanuel Macron en réponse au mouvement des "gilets jaunes". Une invitation déclinée par plusieurs députés de la région.  

Plusieurs élus de droite ou de gauche des Hauts-de-France -France boycottent le déjeuner avec Emmanuel Macron prévu ce vendredi 29 mars à l'Elysée. Dans un communiqué de presse, ces élus expliquent pourquoi ils déclinent ce rendez-vous dans le cadre du Grand débat national en réponse au mouvement des "gilets jaunes". 

        
"Il ne nous apparaît pas acceptable d'être cantonnés au rôle de simples figurants, ne disposant d'aucun temps de parole spécifique pour vous présenter les doléances de nos compatriotes", ont justifié les députés Bruno Bilde et Ludovic Pajot (Pas-de-Calais) et Sébastien Chenu (Nord) dans une lettre au chef de l'État qu'ils ont rendue publique. Soulignant la "détresse sociale" des citoyens de leur région, ils interpellent Emmanuel Macron sur les difficultés du bassin minier: "multiplication des déserts médicaux", "fermetures régulières de classes dans nos écoles", "perspective de suppression de dessertes TGV dans nos villes moyennes".

 Suite au refus de leur laisser la parole, les élus des Hauts-de-France s'expriment sur les réseaux sociaux.

?Communiqué de presse : je décline l'invitation du Président de la République @Elysee ce vendredi.



➡️Il a été signifié que les députés ne pourraient avoir la parole. Ne pouvant faire remonter les propositions des habitants de la #circo6207, ma place n'est pas à ce déjeuner. pic.twitter.com/bckVZLyF1s

— Pierre-Henri Dumont (@phdumont) 27 mars 2019

✍? Les députés du @RNational_off déclinent l'invitation du Président de la République @Elysee ce vendredi suite au refus de nous laisser la parole pour exprimer les doléances de nos compatriotes. Nous ne sommes pas des figurants !

Notre lettre à @EmmanuelMacron : pic.twitter.com/mgqK7yEgoX

— Ludovic PAJOT (@ludovicpajot) 28 mars 2019

?Communiqué de presse : je décline l'invitation du Président de la République @Elysee ce vendredi.



➡️Il a été signifié que les députés ne pourraient avoir la parole. Ne pouvant faire remonter les propositions des habitants de la #circo6207, ma place n'est pas à ce déjeuner. pic.twitter.com/bckVZLyF1s

— Pierre-Henri Dumont (@phdumont) 27 mars 2019

 Marine Le Pen et Martine Aubry absentes

Quelque 150 à 200 personnes sont invitées dont des maires de chefs-lieux de canton, le président de la région Xavier Bertrand, les parlementaires et représentant de l’Association des maires de France et des maires ruraux. Marine Le Pen, députée RN du Pas-de-Calais est en déplacement à la Réunion. En raison des contraintes de son agenda La maire PS de Lille Martine Aubry, ne sera pas présente non plus. 

Xavier Bertrand et les élus communistes présents

Sur France Bleu Nord le 28 mars Xavier Bertrand explique pourquoi il ne décline pas l'invitation. "Moi, j'y vais parce que je pense qu'à chaque fois qu'il y a la possibilité de dialoguer, il ne faut pas manquer de le faire. La seule question qui se pose, c'est un peu comme avec le Grand débat, c'est : il va en retenir quoi ?", a-t-il déclaré. De leur côté, les parlementaires communistes ont annoncé jeudi qu'ils se rendraient à l'Élysée "parce qu'il nous paraît nécessaire de porter nos propositions pour la France". "Mais, si aucun de nous ne peut parler, nous ne resterons pas", a prévenu dans un communiqué le député du Nord et secrétaire national du PCF, Fabien Roussel.