Les autorités appellent au calme et à l'arrêt des débordements.
320 interpellations dans le Nord et le Pas-de-Calais depuis le début du mouvement lycéen il y a une dizaine de jours. Violences, dégradations, provocations envers la police... Les blocages et manifestations devant les lycées ont été souvent le théâtre de débordements.Le mouvement est moins suivi ces derniers jours mais il reste des lycées où 10 à 15% des élèves continuent à manifester ou essayer de bloquer leur établissement. Comme pour le mouvement des Gilets jaunes, les autorités ont décidé d'appeler solennellement les lycéens à arrêter le mouvement.
La police du Pas-de-Calais a par exemple tweeté un message à l'adresse des lycéens et leurs parents : "Parents, soyez vigilants et concernés par les comportements de vos enfants. Ne les laissez pas se mettre en danger. Indiquez leur qu'il n'est pas nécessaire de se munir de bouteilles d'acide ou d'essence pour se rendre en cours."
Indiquez leur qu'il n'est pas nécessaire de se munir de bouteilles d'acide ou d'essence pour se rendre en cours.
— Police Nationale 62 (@PoliceNat62) 13 décembre 2018
Une référence à un fait qui a eu lieu la semaine dernière. A Wingles, une journaliste a été visée par une bouteille d'acide lors d'une manifestation lycéenne.
Certains proviseurs lancent eux aussi au calme. Au lycée Albert-Châtelet de Douai, constatant de nombreuses excations (poubelles brûlées, abribus cassé...), Denis Bruyère, qui est aussi secrétaire académique adjoint du Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale (SNPDEN), explique à France Bleu Nord : "On ne peut pas accepter les débordements. J'ai connu un certain nombre de mouvements lycéens, et là je vois un certain nombre de jeunes 'qui se lâchent' complètement. Pour moi, ces jeunes ne sont plus des lycéens, ce sont des voyous. Et ils s'exposent à des conséquences pénales".
Ce vendredi, des lycéens continuent le mouvement, notamment en Picardie mais aussi dans le Pas-de-Calais et el Nord. Des lycéens du lycée Picasso d'Avion manifestaient devant le rectorat de Lille.