Un projet de loi visant à encadrer l'usage du détecteur de mensonge lors d'interrogatoires de police est actuellement débattu en Belgique. En dehors des États-Unis, quasiment aucun pays ne reconnaît la valeur du polygraphe.
Et si le basculement d'un procès, se faisait désormais sur la base... d'un détecteur de mensonge ? En Belgique, un projet de loi encadrant l'usage du "polygraphe" est débattu ce mercredi en commission justice de la chambre, indiquent nos confrères de RTL Belgique.
Jusqu'à présent, le détecteur de mensonge est très peu utilisé en Belgique. "Seuls cinq enquêteurs de la police fédérale sont formés pour interroger avec cette méthode très particulière et seuls les suspects peuvent être soumis à des tests, pas les victimes et en plus, il faut que ces suspects soient en bonne santé physique et mentale", indiquent nos confrères.
Ces cinq policiers habilités ont eux-même été formés aux Etats-Unis et au Canada, ou l'utilisation du polygraphe est bien plus courante. "L'ensemble des interrogatoires sont réalisés selon des normes strictes et sont filmés", précise RTL Belgique.
Comment ça marche ?
Le détecteur de mensonge, également appelé polygraphe, se présente sous la forme d'électrodes placés tout le long du corps. Celles-ci mesurent ensuite tout un ensemble de paramètres durant l'interrogatoire : pulsations cardiaques, rythme de la respiration, résistance de la peau...
Autant de critères qui permettraient de déterminer si un individu ment, ou pas. Mais la fiabilité du détecteur de mensonge est souvent critiquée. Plusieurs personnes ont en effet déjà réussi à tromper l'appareil.
Aux États-Unis, le détecteur de mensonges est considéré comme infaillible. En Belgique, il devrait être possible pour un suspect de refuser de passer le test.