Fabrice Boromée, détenu "très dangereux" qui retient actuellement le directeur adjoint de la prison de Vendin-le-Vieil sous la menace d'une arme, réclame son transfert en Guadeloupe, son île natale.

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Fabrice Boromée, mutli-récidiviste de 34 ans, détient depuis mercredi matin le directeur adjoint de la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil. Armé, ils est considéré comme "très dangereux". Il a déjà été condamné pour une prise d'otage fin décembre 2013 dans un établissement du même type à Condé-sur-Sarthe. 

Originaire de la Guadeloupe, il est incarcéré en métropole depuis 2011. Il réclame depuis plusieurs mois son transfert vers les Antilles. "Pour ma famille, pour avoir le parloir, pour voir les miens. Mon frère vit en Guadeloupe. J’avais mon père là-bas, mais il est décédé. Ma mère est morte quand j'avais 8 ans. Il ne me reste que mon frère", a-t-il déclaré à nos confrères de la 1ère en octobre 2014.
Détenu au quartier d'isolement à Vendin-le-Vieil,  ce "très très gros profil" fait l'objet d'une surveillance particulière. Les gardiens doivent être parés de tenues d'intervention lors de ses sorties selon une source syndicale. Un isolement et un traitement que ne supporterait plus le prisonnier. "Depuis que je suis arrivé ici, je n’ai subi que du racisme, que du cachot, que du mitard, que de l’isolement, que des casques, que des boucliers, que des injustices, vous comprenez ? D'ailleurs, je subis tellement d'injustices que je suis passé de 8 ans à 28 ans de prison", disait-il. 

"J'ai bon espoir que l'isolement soit levé dès le mois de septembre"

Un traitement "spécial" dont se désole son avocat : "Mon client n'est certes pas un enfant de chœur, mais l'isolement prolongé peut vraiment avoir des effets néfastes. Dans le milieu, on parle de 'torture blanche'". Me Benoit David ajoutait en août dernier : "Cela va faire six mois qu'il se tient vraiment à carreau. Après avoir discuté avec le directeur et plusieurs surveillants de Vendin-le-Vieil, j'ai bon espoir que l'isolement soit levé dès le mois de septembre."


Fin juillet 2015, Boromée écrivait une lettre à l'Observatoire international des prisons (OIP) pour se plaindre de ses conditions de détention : "Je n'arrive plus à dormir la nuit. Lors des passages de ronde, c'est des claquages de portes, la lumière allumée jusqu'à ce que je me réveille et après ça rigole. Et même des coups de pieds à la porte. Ils [certains surveillants, ndlr] cherchent à me faire péter les plombs..."

Fabrice Marius Boromée avait été condamné en 2011 à Point-à-Pitre à 8 ans de prison pour des faits de violences en état de récidive puis a été transféré en Métropole, où il a multiplié les agressions envers le personnel pénitentiaire.

Le preneur d'otage compte à son actif 14 condamnations dont 11 pour violences. Il aurait fréquenté, en près de 10 années passées derrière les barreaux, plus de 80 établissements pénitentiaires.

 

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