Dans le contexte actuel, faire son plein d’essence en Belgique, ce n’est plus vraiment un bon plan. La situation chez nos voisins est tout aussi critique, les tarifs actuellement sont même parfois un peu plus élevés que chez nous.
"Demain, on va peut-être fermer, je n’en sais rien. Les informations de l’entreprise tombent heure par heure". À Chimay, à 15 km de la frontière entre la Belgique et l’Aisne, Georgy Haumont s’inquiète. Comme beaucoup d’autres, ce pompiste depuis 48 ans, n’a jamais vécu de situation pareille, "c’est la première fois que je vois ça", avoue-t-il.
Comme en France et dans bien d’autres pays, nos voisins belges sont également touchés par la flambée des prix du carburant. En raison de la guerre en Ukraine, les prix de l'essence et du diesel dépassent presque partout la barre symbolique des deux euros par litre. Les tarifs sont même parfois légèrement plus élevés en Belgique qu’en France. Comptez 2,119€ le litre de diesel à Laon dans l’Aisne, contre 2,286€ à Momignies en Wallonie.
Une centaine de stations-service fermées
"Auparavant, nous faisions une ristourne sur les tarifs maximum fixés par le gouvernement, maintenant nous ne le faisons plus", avoue Georgy Haumont. Partout, les consommateurs sont de plus en plus exaspérés. En Belgique, les pompistes le sont d’autant plus.
Dans le pays, une centaine de stations-service ne délivrent plus d'essence ou de diesel en raison de la réglementation en vigueur. Les tarifs des carburants sont réglementés et le prix de vente plafonné pendant sept jours. "Depuis le 1er mars nous achetons plus cher que ce que nous vendons. Le prix officiel ne suit pas le marché. C’est une catastrophe pour le consommateur et pour l’exploitant", ajoute Hassan Syed, président du groupe Euro Plus, gestionnaire de stations essence.
Le gouvernement belge devrait, dans les prochains jours, apporter une aide aux consommateurs face à cette flambée des prix. Mais pour l’instant, pas question de revenir sur le prix maximum obligatoire.