Protoxyde d'azote : huit cas d'abus "graves avec des séquelles" de ce "gaz hilarant" signalés dans les Hauts-de-France

La région est de loin la plus touchée par le phénomène.

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Les autorités sanitaires ont constaté une "augmentation des cas graves en lien avec l'usage détourné de protoxyde d'azote ("gaz hilarant", dans un communiqué conjoint de la MIDECA (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) et du Ministère de la Santé, repéré par La Voix du Nord
 


Parmi les dix cas "graves avec des séquelles" qui ont été recensés, huit d'entre eux l'ont été dans les Hauts-de-France. "La plupart des cas déclarés concernent des hommes âgés de 18 à 34 ans."

La région est particulièrement touché par le phénomène : depuis 2018, on a vu de nombreuses rues jonchées de capsules de "proto", ce gaz d'ordinaire utilisé en cuisine (pour faire de la chantilly) et en médecine (pour ses propriétés anesthésiantes mélangé à de l'oxygène). À tel point que plusieurs villes comme Tourcoing, Wattrelos, La Madeleine et Pont-Sainte-Maxence ont pris des arrêtés pour en interdire ou limiter la vente.
 
 

Du risque d'asphyxie aux troubles psychiques


Parmi les séquelles à long terme, en cas de consommation régulière ou à forte dose, la MIDECA évoque une "atteinte de la moelle épinière, carence en vitamine B12, anémie, troubles psychiques". Mais les dangers concernent également la pratique "occasionnelle" : le consommateur s'expose à une "asphyxie par manque d'oxygène, perte de connaissance, brûlure par le froid du gaz expulsé de la cartouche, perte du réflexe de toux, désorientation, vertiges, risque de chute."

En octobre, déjà, le centre d'addictovigilance des Hauts-de-France, relié au CUH de Lille, évoquait quatre cas graves et inquiétants sur ces "phénomènes graves et inhabituels" : quatre consommateurs avaient été touchés à la moelle épinière.
  

Une aide de l'ARS


Par ailleurs, l'ARS des Hauts-de-France a mobilisé 200 000 euros pour lutter contre l'usage détourné du protoxyde d'azote, à destination des collectivités et des communes les plus touchées.
 
Cette enveloppe permet "d’amplifier la lutte contre la consommation détournée du protoxyde d’azote et d’appuyer les plans d’action qui seront proposés par les élus."
 
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