Rachat du LOSC : Gérard Lopez, un profil rassurant ou inquiétant ?

Depuis dimanche, l'homme d'affaires luxembourgeois Gérard Lopez est entré en "négociations exclusives" pour le rachat du LOSC. Doué pour les affaires, son parcours dans le milieu du sport est en revanche beaucoup plus sinueux, voire controversé.

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Une figure de la "net économie"

Mardi soir, Gérard Lopez, candidat au rachat du LOSC, tenait une conférence au Luxembourg sur le thème des start-up. Le domaine de prédilection de cet homme d'affaires de 44 ans, qui a fait fortune grâce à des investissements bien sentis dans des jeunes entreprises de la "net économie". La plus connue d'entre elles s'appelle Skype, spécialisée dans la téléphonie et les visioconférences par internet. En 2003, ses créateurs estoniens tapent à la porte de Mangrove Capital Partners. Cette société luxembourgeoise de "capital risque" a été créée quelques années plus tôt par Gérard Lopez et ses associés, l'Américain Mark Tluszcz et l'Allemand Hans-Jürgen Schmitz, deux hommes qu'il a rencontrés lorsqu'il travaillait pour Arthur Andersen, célèbre cabinet de conseil et d'audit.  Selon la presse luxembourgeoise, Mangrove parvient à lever 20 millions d'euros ("beaucoup plus" assure l'entourage de Gérard Lopez sans indiquer toutefois le montant exact), notamment auprès d'investisseurs anglo-saxons. Deux ans plus tard, Skype est revendu à eBay pour une somme astronomique : 3,2 milliards de dollars (un peu moins de 2,7 milliards d'euros à l'époque). Le jackpot pour les trois associés de Mangrove qui n'ont jamais révélé leur mise initiale personnelle. "Nous pouvons juste vous dire qu'après la transaction, le résultat final pour Mangrove dépasse au moins de 100 fois l'investissement initial réalisé", confiera Hans-Jürgen Schmitz au site Paperjam. Gérard Lopez a quitté officiellement Mangrove fin 2014 comme associé, mais il conserve un rôle d'administrateur. Sa holding, The Genii Group (finance, immobilier, énergie...), continue de collaborer avec cette société qui reste encore aujourd'hui un acteur important de la "net économie". Il est toujours proche de ses anciens associés et de l'Espagnol Marc Ingla qui a rejoint Mangrove en 2012. Cet ancien vice-président du FC Barcelone fait partie des personnes citées dans le communiqué du LOSC sur le projet de rachat du club nordiste.

Un passage controversé en F1

Gérard Lopez s'est fait connaître dans le milieu du sport en rachetant l'écurie Renault de Formule 1. En 2009, sa société Genii Capital - créée un an plus tôt avec son ami Eric Lux - reprend 75 % de la structure basée à Enstone en Angleterre. La presse spécialisée parle alors d'une transaction d'un montant de 20 millions d'euros. "Ce n'est pas le bon chiffre", répond aujourd'hui l'entourage de l'homme d'affaires, sans donner de chiffre. L'écurie sera rebaptisée Lotus F1 deux ans plus tard quand la marque au losange cèdera l'ensemble de ses parts. Lopez et Lux lancent en parallèle Gravity Sport Management, pour gérer les carrières de jeunes espoirs du sport auto comme les Français Romain Grosjean, Nicolas Prost (le fils du quadruple champion du monde de F1 Alain Prost) et Esteban Ocon, ou encore le Belge Jérôme d'Ambrosio. Comme pour les start-up, Lopez mise alors sur des "potentiels", les pilotes s'engageant contractuellement à reverser un pourcentage de leurs futurs revenus, en contrepartie d'un soutien financier.


Face aux géants industriels impliqués en F1 comme Mercedes, Fiat (Ferrari) et Red Bull, Lotus F1 n'aura jamais la partie facile mais remportera quand même deux Grands Prix (Abu-Dhabi 2012 et Australie 2013), avec le Finlandais Kimi Räikkönen au volant. Puis l'aventure s'enlisera ensuite dans les difficultés financières. Dès 2010, l'équipe vit à crédit. Pour garantir son budget, elle emprunte 40 millions d'euros ("bien moins" affirme l'entourage de Gérard Lopez, sans donner de chiffre là non plus) à la banque lituanienne SNORAS qui fait faillite un an plus tard. Le constructeur automobile malaisien Proton, propriétaire de la marque Lotus, reprend ensuite cette dette mais renoncera à s'impliquer davantage. Au cours de la saison 2013, le torchon brûle avec Kimi Räikkönen qui n'est plus payé ("Il sera entièrement payé par la suite", insiste aujourd'hui l'entourage de l'homme d'affaires luxembourgeois). L'écurie doit réduire la voilure, son personnel et laisser filier quelques uns de ses meilleurs cadres. De nombreux sponsors quittent le navire. En 2015, plusieurs sous-traitants entament des poursuites judiciaires pour des impayés, tout comme le Français Charles Pic, pilote de réserve, qui dénonce le non-respect de son contrat. Le fisc britannique réclame aussi des arriérés.


Lotus est alors à deux doigts de la liquidation. Selon le Times, Bernie Ecclestone, le grand argentier de la F1, serait intervenu en personne pour verser les salaires des 480 employés de l'écurie. "Ce sont Gérard et Eric (Lux NDR) qui sont personnellement intervenus pour payer ces salaires", conteste aujourd'hui un porte-parole du Luxembourgeois. L'équipe sera finalement cédée pour une livre symbolique à... Renault, son ancien propriétaire. Genii Capital conserve encore aujourd'hui des parts et Gérard Lopez un siège au conseil d'administration. "Genii et moi à titre personnel sommes actionnaires de la nouvelle écurie", a-t-il expliqué en février dernier au journal luxembourgeois L'Essentiel. "Ce n’est pas 49 %, mais ce n’est pas non plus 6 ou 7 %". L'homme d'affaires s'estime malgré tout "fier" de cette aventure en Formule 1, en dépit des polémiques. "Nous sommes la seule équipe de F1 quasiment à l'équilibre", affirmait-il au Luxemburger Wort en décembre dernier. "Les gens préfèrent prendre de vieux chiffres que les derniers pour alimenter le sensationnalisme (...). Nous avons quand même eu une belle réussite : en cinq années de Formule 1, nous avons fait rentrer dans nos partenaires des sociétés qui n'étaient pas forcément intéressées par ce sport qui partage avec le football de l'audimat, de l'audience. Microsoft, Unilever ou Coca-Cola par exemple." Si Lotus a pu être vendue, Gravity Sport Management, la société qui gérait les contrats de pilote, a été placée en liquidation judiciaire l'an dernier, à la demande d'un actionnaire minoritaire, la société Promobe de Flavio Becca, qui dénonçait une dette de 22 millions d'euros. "Les liquidateurs sont Gérard et Eric (Lux NDR), ils ne doivent de l’argent à personne", précise aujourd'hui son entourage.

Un club au Luxembourg

Après la F1, le football semble être l'autre passion de Gérard Lopez. En 2007, il reprend le Club Sportif Fola Esch, alors en 2e division luxembourgeoise et fait signer le Marocain Mustapha Hadji en fin de carrière. "J'ai rencontré un homme fantastique, exceptionnel, très humain", a récemment dit de lui, sur RMC, l'ancien joueur de Nancy, La Corogne et Aston Villa. En 2008, Gérard Lopez ramène Fola en première division luxembourgeoise, un tout petit championnat à l'échelle européenne. Depuis, l'équipe a décroché deux titres nationaux en 2013 et 2015. Mais l'an dernier, le club et Gérard Lopez ont fait l'objet d'accusations de "blanchiment d'argent". Selon une radio locale,100,7, une transaction suspecte d’un montant de 2 millions d’euros avait été dénoncée par la commission de contrôle de la licence UEFA émanant de la Fédération luxembourgeoise de football (FLF). Cet argent aurait transité au départ de l’écurie Lotus F1 vers le club de Fola jusqu’à la société Lynx Investments Limited à Hong Kong, détenue par Éric Lux, l'associé de Gérard Lopez au sein de Genii Group.


La justice luxembourgeoise a été saisie mais le club a opposé un démenti ferme et catégorique. "Aucune opération bancaire n’a été rejetée pour suspicion de blanchiment d’argent ou autre et toutes les opérations se font en toute transparence le CS Fola étant une entité auditée par Price Water House Coopers", avait indiqué le vice-président Pim Knaff, dans un communiqué en juin 2015. "Il est formellement contesté que le CS Fola ait versé le montant de 2 millions d'euros à Messieurs Lopez et Lux. Si des virements ont été faits à Monsieur Gérard Lopez, il s’agit de remboursements de crédits qu’il avait consentis au CS Fola". Fola dénonce un règlement de compte orchestré par Flavio Becca, ex-associé de Gérard Lopez au sein de Gravity Sport Management, et sponsor du club rival du F91 Dudelange. Un homme lui-même accusé d'"abus de biens sociaux" par Eric Lux. Des accusations classées sans suite. "Il n’est question ici que de transferts d’argent entre deux actionnaires d’une même entreprise", insiste-t-on dans l'entourage de Gérard Lopez. "L’argent appartient à Gérard et Eric."

Trois autres clubs approchés

A l'été 2012, Gérard Lopez et Mangrove Capital Partners annoncent fièrement disposer d'une enveloppe de 500 millions d'euros pour investir dans des clubs de football. "Le but n'est pas d'inviter des gens à assister à des matches", déclare-t-il dans le Financial Times. "Le but est d'investir dans des entreprises qui soutiennent et proposent des services aux clubs et d'acheter des clubs pour les rendre profitables (...). On préférerait reprendre un club qui fait 40 millions d'euros de chiffre d'affaires, qu'un club avec de grandes aspirations et une énorme dette". La première approche a lieu quelques mois plus tard : la cible, c'est le Racing Club de Lens, avec un intérêt manifeste pour le centre de formation de La Gaillette. "Je n'ai jamais vu Gérard Lopez dans le cadre de ces discussions", nous assure aujourd'hui Luc Dayan, président des Sang et Or en 2012-2013. "Mon interlocuteur, c'était Mark Tluszcz. Et aussi Marc Ingla. C'était des gens très professionnels." "Gérard n’a rien à voir avec cette tentative de rachat, il n'a même pas à être associé à cette démarche", insiste-t-on aujourd'hui dans l'entourage du Luxembourgeois. Le Crédit Agricole Nord de France, actionnaire majoritaire de Lens à l'époque, préfère céder le club à l'Azerbaïdjanais Hafiz Mammadov, dont l'offre était très nettement supérieure. "Mangrove voulait une participation minoritaire dans un premier temps, aux côtés du Crédit Agricole, avec un contrat de management", explique Luc Dayan. "Mammadov et Gervais Martel, eux, sont arrivés avec une offre complète et définitive. Mangrove fonctionne comme un fonds d'investissement. Leur but était de rendre le club profitable. Il y avait aussi en parallèle le projet de monter une structure pour faire de la tierce propriété".  


Interdite par la FIFA fin 2015, la tierce propriété permettait à des clubs de vendre la totalité ou une partie des droits économiques d'un joueur à des investisseurs extérieurs. Ces derniers récupéraient ensuite de l'argent à chaque transfert. Cette pratique, très répandue au Portugal ou en Amérique du Sud, n'était pas encore proscrite lorsque Mangrove Capital s'est lancé dans ce "business". "Nous avons pas mal de contrats d'agents et une douzaine de joueurs, dont le jeune milieu brésilien Gérson, courtisé par les plus grands clubs européens (il évolue aujourd'hui à l'AS Rome en Italie NDR)", déclarait ainsi Gérard Lopez, en décembre 2014, dans une interview à L'Essentiel.  L'homme d'affaires luxembourgeois tentait alors de reprendre le Deportivo Lugo, club espagnol de 2e division. Sans succès là non plus. "Gérard n’a pas cherché à devenir propriétaire de ce club", répond aujourd'hui son entourage. Pourtant, dans son interview à L'Essentiel, Gérard Lopez parlait d'un "engagement à titre privé, un choix du cœur", avec "un projet de cité sportive, avec de nouveaux terrains et bâtiments pour l'école de foot". "Le club appartient à hauteur de 50% à la province de Lugo, qui veut se désengager", expliquait-il. "Comme ma famille vient de la région, on m'a proposé de répondre à l'appel d'offres".


L'été dernier, Gérard Lopez est revenu à la charge, en tentant cette fois de faire main basse sur l'Olympique de Marseille, avec la promesse de remettre sur le banc phocéen l'entraîneur argentin Marcelo Bielsa. Mais Margarita Louis-Dreyfus lui a préféré l'Américain Frank McCourt. "Je suis un peu triste, car j’avais ce projet vraiment à cœur et je pense qu’il tenait bien la route", confiera-t-il à Paperjam. "Ce qui est sûr, c’est que je voulais vraiment faire quelque chose de bien sur le long terme avec l’OM. Ce n’était pourtant pas mon plan A en matière d’investissement dans le football, car le club est un des rares qui ne soit pas propriétaire de son stade, et c’est clairement un souci." "La seule pomme de discorde était à propos de la période entre le signing (protocole d’accord) et le closing (vente totale), qui peut durer trois mois", commentera dans L'Equipe son associé espagnol Marc Ingla. "Nous voulions surveiller les dépenses pendant ce laps de temps, les flux de cash, les dépenses extraordinaires, le vendeur ne voulait pas." Mais selon le Journal du Dimanche, c'est une autre exigence qui aurait fait capoter le "deal" : Gérard Lopez aurait demandé à payer sur dix ans en piochant... dans les futures recettes du club. Une méthode surprenante mais qui s'apparente à ce qu'on appelle dans la finance un "LBO" (leveraged buy-out ou achat à effet de levier). C'est comme ça notamment que la famille Glazer a pris en 2005 le contrôle du club anglais de Manchester United, provoquant la colère de nombreux supporters. Mais un porte-parole de Gérard Lopez nous a fait qu'il démentait avoir voulu procéder de la sorte pour racheter l'OM. "C'est une information mensongère de la part d’un membre du clan MLD (Margarita Louis-Dreyfus NDR)", nous a-t-on indiqué. "Il s'agissait d'un paiement en une fois, sur les fonds propres de Gérard".

Connexions multiples

Depuis l'annonce dimanche des "négociations exclusives" entre Michel Seydoux et Gérard Lopez pour la vente du LOSC, l'heure est à la discrétion. Du côté de Mangrove Capital Partners, c'est silence radio. Un avocat très connu dans le milieu du football - qui a déjà travaillé pour Mangrove et qui est impliqué dans le dossier lillois -  nous a également fait savoir qu'il lui était interdit de communiquer. Restent quelques rumeurs alléchantes distillées ici et là, parmi lesquelles l'arrivée de Leonardo (ex-PSG) à la direction sportive ou le retour de Rudi Garcia (finalement engagé par... l'OM) sur le banc. Des rumeurs qui rappellent un peu celle du retour de Bielsa à Marseille. 


Si Gérard Lopez a échoué jusqu'à présent à prendre le contrôle d'un autre club que le CS Fola, ses connexions sont réelles dans le milieu du football. L'une d'entre elles conduit à Manchester City. Son PDG, l'Espagnol Ferran Soriano a été l'un des collaborateurs de Mangrove Capital. C'est un proche de Marc Ingla qu'il a côtoyé au FC Barcelone, quand ils étaient tous deux vice-présidents du club catalan. Soriano avait d'ailleurs soutenu sa candidature à la présidence du "Barça" en 2010. Un autre responsable de Mangrove, Mark Tluszcz, est devenu cette année partenaire commercial de Manchester City via la société Wix.com. En 2013, L'Equipe avait également révélé que Brian Marwood, responsable du centre de formation de "City", était venu superviser les installations de La Gaillette dans le cadre du projet de reprise du RC Lens par Mangrove.


Une autre connexion de Gérard Lopez mène à Laurent Pichonnier, un ancien associé de Lotus F1, qui avait lancé il y a deux ans le fonds luxembourgeois Fair Play Capital qui se présentait dans sa brochure comme "la première SICAV en Europe qui investit dans le football".  Le principe de ce fonds diffèrait légèrement de la tierce propriété proscrite par la FIFA. On parlait plutôt ici de TPI (Third Party Investment) ou de "trading joueurs". L'idée était de prêter de l'argent à des clubs pour financer des achats de joueurs et obtenir ensuite un pourcentage à la revente. Nous avions tenté de joindre Laurent Pichonnier et l'un de ses associés, Anthony Costard, en début de semaine, au sujet de ce fonds, de Gérard Lopez et du rachat du LOSC. En vain. Laurent Pichonnier nous a finalement rappelé vendredi - après la parution de cet article - pour démentir tout lien entre Fair Play Capital et Gérard Lopez. "Nous avons arrêté Fair Play Capital en janvier dernier et le fonds a été liquidé après la décision de la FIFA d'interdire la tierce propriété", nous a-t-il signifié. "Gérard (Lopez NDR) n'a jamais été impliqué dans ce projet. Je ne suis plus impliqué dans le milieu du football, ni dans ce projet de rachat du LOSC".  Par le biais de son entourage, Gérard Lopez nous avait déjà fait savoir jeudi qu'il démentait tout lien avec Fair Play Capital. De même, malgré l'implication de Marc Ingla dans le projet, Mangrove Capital n'aurait rien à voir là-dedans. "Mangrove n’a rien à voir dans les négociations avec le LOSC", affirme un porte-parole. "C’est une négociation personnelle entre Michel Seydoux et Gérard."

Le LOSC, sa nouvelle cible, reste le club qui a réalisé ces dernières années les plus belles ventes de joueurs en France, après Monaco :  201 millions d'euros depuis 2010, selon une récente étude de l'Observatoire du football CIES. De quoi aiguiser quelques appétits. Ce mercredi d'ailleurs, le Portugais Luis Campos a fait savoir à L'Equipe qu'il allait conseiller Gérard Lopez dans son projet de rachat du LOSC. Ancien directeur technique de l'AS Monaco, c'est un proche de José Mourinho (entraîneur de Manchester United) et surtout de Jorge Mendes, l'un des plus puissants agents de joueurs au monde, dont on dit qu'il fait la pluie et le beau temps sur le marché des transferts.

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