RC Lens : amende requise contre Nicolas Douchez pour violences en état d'ivresse

Le ministère public a requis vendredi à Paris 1.000 euros d'amende à l'encontre de Nicolas Douchez, gardien de but au RC Lens (L2), accusé de "violences en état d'ivresse" envers une femme et de "dégradation du bien d'autrui".

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Un gardien de but repenti face à un procureur fan de foot: le parquet a requis vendredi une amende de 1.000 euros à l'encontre du joueur du RC Lens
Nicolas Douchez, pour violences en état d'ivresse une nuit d'octobre 2016.

"Qu'il termine sa carrière sereinement au RC Lens, c'est mon voeu le plus cher", a lancé le procureur, qui a lui-même "joué très longtemps" au football. Le gardien de but de 37 ans, qui comparaissait devant le tribunal correctionnel de Paris, sera fixé sur son sort le 23 février.

"Je ne suis pas fier de ce qui s'est passé. C'est pour moi une honte de me retrouver ici", a déclaré Nicolas Douchez, jeans et baskets. Il a des "flashs" mais ne se "souvient plus" bien de cette soirée arrosée, ne nie pas avoir pu être violent, ne remet jamais en cause la parole de la victime. Il "regrette", voudrait passer à autre chose.

L'ancien portier remplaçant du PSG avait été interpellé et placé en garde à vue le 26 octobre 2017 à l'aube à Paris. La police, appelée par des voisins, avait découvert une femme dénudée, affirmant avoir subi des violences et un appartement dévasté, avec des traces de sang sur le mur du salon. La victime, "une amie" du joueur, a refusé de porter plainte et n'était pas présente à l'audience. La jeune femme de 27 ans avait affirmé aux enquêteurs avoir été dénudée et bousculée par le joueur ivre, qui n'aurait pas supporté une remarque en rentrant d'une soirée arrosée. Le sang était celui de Nicolas Douchez, qui s'était blessé en détruisant des meubles, a rappelé l'avocate de ce dernier.

"Très belle carrière"


"C'est un dossier un peu banal d'une soirée qui tourne mal", a estimé le procureur Patrick Garaint, qui relève que le gardien avait un élevé d'alcool dans le sang (1,64 gramme). "Il a reconnu les faits, il regrette, point barre", a-t-il dit, estimant que "si cela avait été un citoyen lambda" et non un joueur professionnel, il serait sans doute simplement passé devant un juge pour une reconnaissance de culpabilité (plaider coupable) sans devoir subir un procès.

Nicolas Douchez "a une très belle carrière, maintenant derrière lui puisqu'il a 37 ans", a expliqué le procureur, en expert. "Il a commencé au Toulouse FC, puis est allé au Stade rennais et au PSG (2011-2016)", raconte-t-il, relevant que "contrairement à d'autres, il ne défrayait pas la chronique".

Il officiait au RC Lens depuis un an quand cette affaire est survenue. Le club de Ligue 2 avait immédiatement pris la décision de le suspendre
pendant 20 jours. Depuis la levée de sa mise à pied, il "n'a jamais retrouvé le chemin du stade", a regretté son avocate Caroline Toby.

L'avocate ne demande qu'une chose, que son client, qui s'est amendé, voit un psychologue, puisse "retrouver une vie normale, pour la deuxième partie de sa carrière, qui le verra entraîneur".

Elle aussi pense qu'"une amende serait une sanction juste" et plaidé que la sanction ne soit pas inscrite au casier. "Parce que vous ne pouvez pas passer le diplôme d'entraîneur avec un casier", a expliqué le procureur.
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