Un responsable PS a lancé samedi un appel à l'unité à gauche pour les régionales, afin de créer un "électrochoc" dans son électorat et éviter des victoires "de la famille Le Pen" en Nord-Pas de Calais-Picardie et Paca.
"La bataille de l'unité est essentielle", a plaidé Christophe Borgel, secrétaire national du Parti socialiste, lors d'une réunion publique à l'université d'été
du PS à La Rochelle.
"La gauche aborde (l'élection régionale des 6 et 13 décembre) de façon totalement fragmentée", a-t-il déploré, en évoquant les différentes attitudes vis-à-vis du scrutin à Europe Ecologie-les Verts et au Front de gauche. "Si l'ensemble de la gauche était capable de se présenter (en particulier en Nord-Pas-de-Calais/Picardie et en Paca) en disant : +nous avons des désaccords au plan national, nous ne les cachons pas (...), mais il y a des réalités locales, des politiques que nous avons menées ensemble et nous voulons relever le défi dans les territoires, parce qu'il y a un enjeu avec le risque du FN, les électeurs comprendraient parfaitement", a estimé le responsable socialiste.
Les électeurs comprendraient "qu'on peut à la fois débattre et y compris se combattre au plan national, et s'unir au plan national. Et cela créerait un électrochoc dans la gauche, j'en suis convaincu", a-t-il poursuivi. "J'ai du mal à comprendre comment on a pu diriger ensemble des régions (...), avoir défendu des politiques, avoir construit ensemble (...), et s'avancer de façon divisée, concurrente et durement concurrente dans les semaines qui vont nous rapprocher du mois de décembre", a ajouté Christophe Borgel à l'adresse d'EELV.
Il a qualifié de "baroque et incompréhensible" une alliance d'EELV avec le FG, à un moment où l'exécutif affirme ses préoccupations environnementales, à l'approche de la Conférence mondiale sur le climat (COP21) à Paris.
En Paca et NPDC-Picardie, "on voudrait que les socialistes acceptent les bras ballants, les yeux fermés, la division de la gauche et laissent le risque que (...) la famille Le Pen dirige les deux régions (...) et qu'elles soient dirigées par des gens qui veulent les renvoyer (les migrants, ndr) à la mer. Mes camarades, nous ne l'accepterons pas", a-t-il lancé.