Le maire de Lille, Martine Aubry, a assuré mercredi de son plein soutien Pierre de Saintignon, son premier adjoint qui conduira une liste de gauche aux élections régionales de décembre en Nord-Pas-de-Calais-Picardie face à Marine Le Pen et Xavier Bertrand.
"Je serai à ses côtés. Je n'ai aucun doute sur le choix du candidat" fait par les militants PS, a déclaré Mme Aubry lors de sa conférence de presse de rentrée, alors que les détracteurs de M. de Saintignon mettent volontiers en avant sa renommée moins grande que d'autres socialistes. Le maire de Lille a insisté sur la très bonne connaissance de la région par la tête de liste (premier vice-président sortant à la Région), bien supérieure à la sienne selon elle. "Quand quelqu'un est meilleur que moi, je le reconnais", a dit Mme Aubry.
Il "a mis en place tous les pôles d'excellence de la région, a lancé le plan de création d'entreprises (...), a créé les missions locales" pour favoriser l'insertion des jeunes sans qualification, a-t-elle énuméré. Et de réaffirmer qu'elle n'était "pas candidate" car, réélue l'an dernier pour six ans à la tête de la municipalité de Lille, elle est "contre le cumul des mandats".
Avec Cuvillier
"Il faut garder cette région à gauche" en défendant "un nouveau modèle, plus économique, moins financier, plus social, plus durable", a-t-elle affirmé. Alors que trois listes de gauche pourraient être en lice - avec une autour d'EELV et une autre autour du PCF -, la gauche doit "se réunir autour d'un beau projet de gauche pour la région, qui est sur la table, et qui peut être modifié, enrichi (...)". "Chacun doit prendre ses responsabilités", a-t-elle dit à l'adresse des autres forces de gauche. Dans le Pas-de-Calais, la liste sera finalement conduite par l'ancien secrétaire d'Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, maire de Boulogne-sur-mer, qui l'a tweeté mercredi.L'ancienne ministre a critiqué "Mme Le Pen" qui "ne sert à rien" et "n'a aucune réponse crédible". "Non seulement elle ne s'intéresse pas à la région, mais elle se sert des problèmes des gens pour servir sa propre carrière", a déclaré Martine Aubry. Quant à Xavier Bertrand, il "court derrière le Front national" et "n'a laissé aucune trace nulle part, ni comme ministre ni comme maire de Saint-Quentin", selon elle.