Le leader du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a lancé jeudi un appel à "l'union de l'opposition de gauche" en proposant des solutions pour débloquer les crispations avec le PCF et EELV dans plusieurs régions avant les élections des 6-13 décembre.
"Je demande au Parti de gauche de ne pas mettre de préalable sur les têtes de liste si cela doit conduire à la division", a déclaré dans un entretien à Médiapart l'ancien candidat à l'élection présidentielle. Allusion directe à la situation en Ile-de-France où le Parti de gauche conteste la candidature du secrétaire national et sénateur PCF, Pierre Laurent, au nom du non-cumul des mandats.
"Je demande qu'on se remette autour d'une table pour trouver une issue, en particulier dans les deux régions stratégiques où la défaite du PS est assurée d'avance (...) : la grande région Nord et PACA", a ajouté M. Mélenchon. "J'insiste pour qu'on le fasse en priorité dans le Nord-Pas-de-Calais. Tout de même face au FN, la droite et aux socialistes en déroute (...) il faut à tout prix trouver les moyens de proposer une alternative crédible".
Dans cette région, les militants EELV ont voté l'alliance avec le Parti de gauche, alors que le PCF prévoit aussi de conduire une liste. "S'il faut, je suis prêt à mener sur place, avec d'autres dirigeants communistes et écologistes nationaux, une mission de bons offices pour qu'on trouve les convergences nécessaires".
L'euro-député a par ailleurs salué la tribune de quatre députés appelant à la constitution d'un nouveau groupe rouge-rose-vert: "A mon tour j'appelle à un groupe commun dans les deux assemblées. A la veille de l'examen du budget, un nombre significatif de députés pourrait nous rejoindre". Il a appelé la députée EELV Cécile Duflot "à m'écouter même si elle ne m'aime pas. Son groupe écologiste a explosé".
"Comme pour les régionales, on pourrait imaginer des binômes, une présidence tournante", a-t-il proposé. "Que les choses soient claires, je ne suis pas devenu anti-Tspiras", a par ailleurs répété le leader du Parti de gauche à quelques jours des élections anticipées en
Grèce où le chef de file de Syriza cherche une nouvelle majorité après avoir dû accepter sous la contrainte un nouveau plan d'aide et de rigueur.