Jean-Christophe Cambadélis, secrétaire national du Parti socialiste, a annoncé que son parti allait retirer ses listes, notamment en Nord Pas-de-Calais Picardie.
"Le PS décide de faire barrage républicain dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, en Paca", a dit Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du Parti socialiste à l'issue d'un bureau national exceptionnel du PS.. "Nicolas Sarkozy et ses têtes de liste ont décidé de refuser ce barrage. Pendant cinq ans, les socialistes ne siègeront pas dans ces régions."
Peu avant, il avait indiqué que les décisions concernant le devenir des listes PS allaient être prises et annoncées par la direction du parti, et non localement, a affirmé dimanche à l'AFP "Il n'y a pas de décision locale qui tienne (...) pour le PS, toutes les décisions doivent être prises au niveau du bureau national, en concertation avec nos partenaires de la gauche. Les décisions qui seront prises pour le second tour, c'est Jean-Christophe Cambadélis (le premier secrétaire, NDLR) qui les annoncera", avait déclaré Corinne Narassiguin à l'AFP.
"Personne ne peut avoir ce soir la prétention de gagner seul"
Pierre de Saintignon, candidat socialiste dans la région Nord-pas-de-Calais-Picardie, a confirmé ce retrait pour faire "barrage au Front national". "J'ai décidé de retirer ma liste", a déclaré devant les militants et la presse le candidat. Affirmant que "M. (Xavier) Bertrand a une responsabilité colossale" de par "son attitude arrogante", il n'a pas appelé explicitement à voter pour le candidat Les Républicains au second tour.Crédité de 24,6% à 25,2% des voix selon les estimations, celui-ci a toujours refusé fusion ou entente en vue de ce second tour. "Je souhaite que nos concitoyens fassent barrage au Front national mais je ne participerai pas à la défaite de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie lorsqu'elle constaterait l'arrivée à la présidence de Mme Le Pen", a ajouté M. de Saintignon.
Plus tôt dans la soirée, il avait estimé que "tout devait être fait pour que les défenseurs de la République et de nos valeurs gagnent", laissant la porte ouverte à une éventuelle fusion. "Personne ne peut avoir ce soir la prétention de gagner seul. Personne ne peut prendre le risque de laisser la division, le refus des autres, la haine, diriger notre région", avait encore plaidé M. de Saintignon, en appelant "à tous ceux et toutes celles qui ont fait confiance à la gauche, mais aussi aux républicains et aux démocrates."