Les Jeux olympiques 2016 arrivent à grand pas. À cette occasion, la rédaction web de France 3 Nord Pas-de-Calais vous présente les sportifs qui défendront les couleurs nordistes à Rio. Aujourd’hui Vanessa Boslak, athlète lesquinoise, vétérane culottée.
« La persévérance est un talisman pour la vie », affirme un proverbe africain. Pour Vanessa Boslak, c’est devenu une raison d’être. Balayée de sa perche par d’innombrables blessures, l’athlète revient à son meilleur niveau au moment idéal.Récente championne de France en salle, Vanessa vise une quatrième finale olympique et livre ses impressions sur Sport365.fr. « Je veux me faire plaisir et sauter le plus haut possible. Une fois dans l’arène, la tête fera le travail. J’ai traîné une lésion au tendon lors de ma préparation estivale, ça m’a permis de prendre le temps de me soigner. »
En bataille perpétuelle contre les blessures
Rupture des ligaments croisés du genou et tendinites à répétitions… Vanessa Boslak n’a pas connu une saison sans blessure depuis les jeux de Pékin en 2008. En 2012, elle prenait même les jeux de Londres comme un « cadeau » et expliquait, sur le site de l’équipe de France olympique : « Après tout ce que j’ai vécu au cours de ces trois dernières années, cette longue série de blessures dont j’ai pensé à un moment ne jamais voir le bout, me retrouver aux Jeux de Londres m’apporte beaucoup d’émotion. »Elle ne songeait même plus au haut niveau et voulait juste sauter. Quatre ans plus tard, à 34 ans, Vanessa ne renonce pas le moins du monde. Mieux encore, elle affirme bien se sentir : « Physiquement tout va bien, je n’ai pas de pépins », rassure-t-elle dans La Voix du Nord. « Je me suis libérée, ça fait plaisir d’aller de nouveau taquiner ces hauteurs ».
Détermination à toute épreuve
Cette force de caractère l’anime depuis toute petite. Laissée de côté par le haut niveau en cadet, elle trouve personnellement Philippe Lanblin, alors président de la fédération française, pour le persuader de l’aider. « Elle est venue taper à ma porte. Les clubs ne voulaient pas la faire progresser. Je l’ai tout de suite recueillie au club d’athlétisme du Lille métropole qui l’a formé. Vanessa, c’est l’incarnation du haut niveau.»« L’exploit efface toutes les souffrances »
Vanessa Boslak ne lésine pas sur les moyens pour réussir. Elle s’impose une trentaine d’heures d’entraînement hebdomadaires mais ne parle pas de sacrifice. « Pour accéder au plus haut niveau, il faut se dédier à sa discipline. J’enchaîne les exercices avec deux styles de séances : le renforcement musculaire des jambes un jour et des bras le lendemain, puis la technique avec davantage d’élan sur de plus grosses perches. Je répète les gestes pour les automatiser. La souffrance fait parti de la passion, je prends plaisir à m’entraîner. Le petit moment de bonheur arrive en compétition lorsque l’exploit efface toutes les souffrances. »Inspirée par les anneaux olympiques
Les Jeux olympiques lui permettraient-ils d’effacer ses labeurs ? Vanessa a réalisé les minimas de 4,60 mètres et se dit prête à récupérer son ancien record de France, battu par Marion Fiack l’an dernier.Tel un phénix, la force des anneaux olympiques lui permet d’annihiler sinon ses douleurs au moins ses blessures, pour parvenir à bien figurer lors des concours olympiques. Mais un retour au premier plan ne suffit pas et dans La Voix du Nord, Vanessa montre de l’appétit : « Je ne vais pas rester sur cet acquis en me disant que je suis tranquille. C’est un poids en moins mais ça me donne surtout envie de progresser. »
Un autre proverbe africain rappelle que « la récompense de la souffrance c’est l’expérience ». À Rio, forte de ses trois finales olympiques, Vanessa pourrait profiter sa maîtrise de l’évènement pour faire des différences.
Les dates clés
11 juin 1982 : naissance à Lesquin2006 : record de France du saut à la perche avec 4,70 mètres (record battu depuis).
2012 : vice championne du monde en salle
2016 : 17e titre de championne de France de saut à la perche