Les basketteurs français, méconnaissables malgré le retour de Tony Parker, ont raté leur entrée aux Jeux de Rio, samedi, en sombrant face à l'Australie (66-87), qui n'est pourtant pas la plus redoutable équipe de leur groupe.
Placés dans un poule où figurent l'immense "Team USA" et la Serbie, vice-championne du monde, les Bleus se devaient de l'emporter contre les "Boomers" qui n'ont jamais gagné une seule médaille, Mondial et JO confondus.
Un succès leur aurait donné plus de chances de ne pas terminer quatrièmes, la dernière place synonyme de qualification pour les quarts de finale. Et, ainsi d'éviter un adversaire trop périlleux à ce stade de la compétition. Mais les Bleus, qui ont grillé un joker, devront très certainement réaliser une performance contre la Serbie pour espérer terminer au moins troisièmes.
Même Tony Parker n'y a rien fait
Déjà inquiétants lors des matches amicaux (3 défaites contre la Serbie, la Croatie et l'Argentine, 0 victoire), ils n'ont jamais vraiment trouvé la bonne carburation et ont souffert dans la raquette où les Australiens se sont régalés, réalisant quelques "alley-oop" (claquettes) dont Andrew Bogut (18 points).Absent lors de la préparation olympique pour cause de deuxième paternité, Parker a pourtant sonné la révolte au coeur du deuxième quart-temps lorsque les siens étaient aux abois (17-32) et faisaient preuve d'une étonnante passivité défensive.
Le meneur des Spurs de San Antonio, qui dispute sa dernière campagne internationale, a pris les choses en mains, empilant ainsi 15 points (18 au total) en un peu plus de cinq minutes (33-36). Mais les Français n'ont pas su faire fructifier cette remontée au retour des vestiaires, subissant l'impact physique des Australiens et la mécanique bien huilée (29 passes décisives) de leur cinq majeur à l'accent NBA.
Une leçon de basket
Le musculeux Aron Baynes (14 pts) les a fait souffrir ainsi que Patty Mills (21 pts), qui partage le poste de meneur avec Parker chez les Spurs. C'est lui qui a remis les Australiens à bonne distance d'une flèche à trois points (36-46).La suite a viré à la leçon de basket, l'écart grimpant même à +20 (52-72) dès le milieu du dernier acte, sans que les Français ne parviennent à limiter la casse. "On a joué avec la même agressivité qu'eux pendant seulement cinq minutes. Le reste du temps, on les a laissés nous marcher dessus", a déploré l'ailier Mickaël Gelabale (13 pts, à 100% aux tirs), l'un des rares Bleus à avoir tiré son épingle du jeu.
Les Français devront se ressaisir dans la nuit de lundi à mardi contre la Chine, l'un des deux adversaires les moins forts de leur poule avec le Venezuela.