Sacs de gravats mortels sur l'A2 : 15 ans de réclusion requis contre deux des trois accusés

Le verdict sera prononcé ce mardi.

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Quinze ans de réclusion criminelle ont été requis lundi devant la cour d'assises du Pas-de-Calais à Saint-Omer contre deux des trois jeunes hommes accusés d'avoir tué une automobiliste allemande en 2014 en lâchant des sacs de gravats du haut d'un pont autoroutier. Ils comparaissaient pour "homicide volontaire avec préméditation" et "tentatives d'homicides volontaires avec préméditation".  L'avocat général, Luc Frémiot, a par ailleurs requis cinq ans de prison avec sursis, assortis d'une mise à l'épreuve, pour "mise en danger délibéré d'autrui", à l'encontre du troisième jeune, Mathieu B., qui était rentré chez lui avant la mort de la passagère.

Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2014, Julien V., 27 ans, Valenty C., 20 ans, et Mathieu B., 23 ans, qui avaient consommé alcool et produits stupéfiants, avaient "par jeu", ont-ils dit, jeté sur l'A2 à hauteur d'Havrincourt (Pas-de-Calais) des sacs de graviers et des projectiles depuis un pont. L'un de ces sacs avait fracassé le pare-brise d'un fourgon qui se dirigeait vers Bruxelles depuis Paris, tuant sur le coup sa passagère, âgée d'une cinquantaine d'années. L'enjeu du procès, qui doit prendre fin mardi, était de déterminer l'auteur du jet mortel.

"Ce n'est pas un accident"


Lundi, au troisième jour de procès, les deux principaux accusés ont continué de s'en accuser mutuellement, comme ils le firent depuis le début de l'instruction. La présidente Anne Cochaud-Doutreuwe et l'avocat général les ont placés face à leurs contradictions et leurs nombreux changements de version.

"Ce que vous avez fait, messieurs, ce n'est pas un accident, et il est insoutenable que les uns et les autres soyons à la merci de personnes comme vous", a déclaré l'avocat général lors de son réquisitoire. "Vous aviez conscience des risques mortels que vous faisiez courir", a-t-il ajouté, demandant à la Cour "un message de fermeté", car " votre action était rationnelle et non pas irréfléchie" et il s'agissait donc "bien d'un assassinat et d'une tentative d'assassinat". "Vous ne prenez pas vos responsabilités et vos mensonges sont indécents par rapport aux drames que vous avez causés", a tonné le magistrat.

Vendredi, l'étude de personnalité des deux principaux accusés a révélé qu'ils ont été marqués par les divorces de leurs parents. Le père de Valenty C. a confié à la barre "que c'était la première fois" qu'il revoyait son fils depuis 12 ans.
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