" Nous sommes tous Vallourec France" :avec ce slogan la municipalité et les habitants de Saint- Saulve ont décidé d'afficher leur soutien aux salariés de l'usine Vallourec, l'une des dernières grandes acieries du secteur, aujourd'hui menacée.
La banderole " Nous sommes tous Vallourec" a été accrochée ce matin sur le mur de l'hôtel de ville. L'opération est symbolique mais Cécile Gallez, maire (UDI) de Saint-Saulve "n'arrive pas à avaler l'arrêt du laminoir. L'acierie a été modernisée. On a doublé la superficie de la tuberie et là, d'un coup, on dit on arrête". s'indigne t-elle.
L'annonce de la fermeture du laminoir à laquelle s'ajoute la suppression de 300 postes d'ici au 1er trimestre 2017, sont vécus ici comme une fin programmée. Pourtant un espoir subsiste. Depuis quelques jours, des informations contradictoires circulent au sujet d'une reprise par le groupe français Ascométal.
Par ailleurs, la région pourrait participer au montage financier qui permettrait de sauvegarder les emplois. "Il faudra surveiller que l'argent donné à Vallourec serve bien à sauver l'acierie dit Philippe Burette, délégué CGT de l'entreprise. "Et si on pouvait en avoir un peu pour sauver le laminoir, ce serait bien"
Les salariés sont inquiets. Ils sont encore 1200 dans cette entreprise qui subit aujourd'hui son 3ème plan social en moins de trois ans.
Dans le même temps le ministre de l'Economie Emmanuel Macron a affirmé à Roubaix que la sidérurgie européenne était "attaquée de manière injuste" par les sidérurgistes chinois.
"L'Europe doit se protéger, s'armer" contre ces pratiques, a-t-il affirmé. "Nous avons les moyens de le faire vite et c'est pour cela que je vais tout à l'heure à Bruxelles", a ajouté le ministre, qui doit s'exprimer devant le Parlement européen.
