Deux laboratoires lillois ont signé ce lundi un partenariat avec Sanofi-Genzyme pour essayer de mettre au point un nouveau traitement contre la sclérose en plaque, dernière étape d'un processus qui a déjà nécessité 10 ans de recherche.
Un espoir pour les malades de la scélrose en plaques ? Des chercheurs de l'université de Lille vont être soutenus financièrement pendant 3 ans et demi par le laboratoire Sanofi pour mettre au point un nouveau médicament contre la sclérose en plaques, qui pourrait bénéficier à certaines formes de la maladie actuellement sans traitement efficace.
« Ce partenariat avec Sanofi Genzyme devrait permettre de transformer des découvertes en innovations thérapeutiques afin d’ouvrir la voie à des traitements de la Sclérose en plaques qui bloquent véritablement la démyélinisation et la dégénérescence neuronales », a déclaré dans un communiqué le Professeur Patrick Vermersch, neurologue, vice-doyen recherche de la faculté de médecine de l’université de Lille, responsable de l’équipe 3 LIRIC-INSERM U995. En clair, les chercheurs lillois, après 10 ans de recherche, pensent avoir trouvé un moyen de freiner la maladie. Ils veulent maintenant aller plus loin et concrètement envisager la création d'un nouveau traitement.
@SATTNord signe un partenariat de recherche avec @SanofiGenzymeFR @univ_lille2 @CHRU_Lille @Inserm. Plus d'info : https://t.co/7YyFwMHfqb pic.twitter.com/bY65go9tVA
— SATT NORD (@SATTNord) 3 octobre 2016
La sclérose en plaques, maladie neurodégénérative, touche environ 100 000 personnes en France (2/3 sont des femmes). Elle est provoquée par une activité anormale de lymphocytes « tueurs » (cellules en charge des réactions immunitaires), qui s’attaquent à la myéline des neurones, ce qui peut à terme provoquer la paralysie de certains membres. Les molécules découvertes par les chercheurs pourraient permettre la remyélinisation des neurones. Et auraient également un effet anti-inflammatoire.
Pour le vérifier, les chercheurs vont donc continuer à travailler. L'objectif est de mettre sur le marché un médicament. En cas de réussite, Sanofi serait prioritaire pour sa commercialisation. L'apport financier de Sanofi Genzyme va permettre aux équipes de recherche lilloises de recruter deux équivalents temps plein pour la durée de l'accord.