Pour le sixième week-end de suite, plusieurs milliers de personnes se sont mobilisées pour protester contre l'instauration du pass sanitaire et l'obligation de vaccination pour certaines professions, notamment à Lille.
Les samedis de mobilisation contre le pass sanitaire se suivent dans les Hauts-de-France et le constat reste le même : les manifestants n'ont pas perdu de leur motivation et de leur envie de faire plier le gouvernement.
Ce samedi 21 août, sixième rendez-vous du genre, n'a donc pas dérogé à la tendance actuelle : plusieurs miliers de personnes se sont rassemblées à Lille, notamment, pour manifester contre l'instauration du pass sanitaire. Depuis quelques semaines, cette mesure oblige les Français à présenter un certificat de vaccination, la preuve d'un test négatif de moins de 72 heures ou celle d'avoir guéri du Covid pour rentrer dans les bars, les restaurants, les cinémas, les musées et les grands centres commerciaux, entre autres.
À Lille, le nombre de manifestants était au moins aussi important que le samedi précédant, lors duquel 3.000 personnes avaient défilé dans la préfecture du Nord. Ce samedi, la manifestation a commencé devant le palais des Beaux-Arts à 14h. Des soignants, des pompiers et des infirmiers étaient également sur place pour afficher leur mécontentement. Avec une raison particulière : la loi les oblige à être vaccinés contre le Covid-19 dès le 15 septembre.
Les slogans dénonçant le pass sanitaire comme une mesure "liberticide" étaient mis en avant par une foule hétéroclite en termes d'âge comme l'a constaté notre journaliste sur place. Des banderoles hostiles au gouvernement et au président de la République ont également été déployées.
Lille n'est pas la seule ville qui a accueilli un cortège de manifestants : à Arras, plusieurs centaines de personnes ont animé l'après-midi. Ils étaient 500 à Compiègne. À Beauvais, 400. Un des manifestants avait choisi de paraphraser le chanteur Renaud : "déconne pas Manu, c'est à nous que tu fais de la peine".
Que peut-on imaginer pour les prochains samedis ? Des personnes interrogées par nos journalistes sur place ont confié que la mobilisation ne devrait pas faiblir, notamment pour une raison : à l'approche de la rentrée scolaire, le sujet, sensible, de la vaccination des enfants de moins de 12 ans devrait être mis sur la table. "On ne touche pas aux enfants", répondaient-ils en substance.