Des salariés de l'usine SKF à Rouvignies se sont mobilisés aujourd'hui pour défendre leur ancien collègue, licencié fin décembre pour le vol de deux chiffons et d'un tapis. L'homme, âgé de 59 ans, n'était qu'à quelques mois de son départ en retraite.
A l'appel de la CGT, les collègues de Jean-Pierre Pirès se sont rassemblés devant l'entreprise, qui fabrique des roulements à billes. Licencié à huit mois de la retraite et après 21 ans passés chez SKF, il dit "ne plus dormir".
Le 29 décembre, Jean-Pierre Pirès est contrôlé à la sortie de l'usine de Rouvignies. Dans son coffre, on trouve deux chiffons usagers et un tapis de sol neuf. Des objets qui, pour la direction, ont été volés. Mais SKF accuse surtout le salarié d'avoir dérobé des appareils de contrôles d'une valeur de plusieurs centaines d'euros. "Ces vols explique Gilles Ofcard, directeur du site de Rouvignies, sont des actes délictueux qui ont des conséquences sur le fonctionnement de notre site industriel. Ils détériorent la qualité de travail de l'ensemble des salariés".
Pourtant, ces vols d'appareils n'apparaissent pas dans les motifs de licenciement qui ont été signifiés à Jean-Pierre Pirès. Pour la CGT, cela témoigne de la dégradation du climat social dans l'entreprise.Ce matin une délégation du personnel de SKF a été reçue par le sous-préfet de Valenciennes. Jean-Pierre Pirès, lui, a décidé de faire appel aux prud'hommes pour licenciement abusif.