Hôpital : exercice de simulation de contamination chimique "avec un afflux massif de patients"

Une équipe spécialisée de l'hôpital Mercy à Metz a procédé à un exercice pour faire face aux risques d'une contamination chimique mardi 17 septembre. Un scénario catastrophe qui permet de tester les réactions, la rapidité et l'efficacité des procédures.

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"Je me sens mal. Je n’arrive pas à respirer, je ne fais que tousser". Une patiente arrive aux urgences. Elle suffoque. Un exercice simulant une contamination a été organisé mardi 17 septembre 2024 à l'hôpital Mercy de Metz en Moselle. Christelle, infirmière au CHR précise, "cela fait plusieurs années que je fais ça, mais c'est toujours bien de le faire". 

Les équipes doivent s'entraîner régulièrement. Estelle Dubois, infirmière dans le service de réanimation, raconte que "la première chose primordiale à faire, c’est une décontamination pour que les gens puissent intégrer l’hôpital. On va leur demander de se séparer de leurs effets personnels et de partir ensuite avec une tenue propre, sans risque".

On va être confronté à un afflux massif de victime, que l’on n’a pas la capacité de gérer en si peu de temps

Dehors, ils ont monté les tentes de décontamination en peu de temps. Tout le monde est équipé. Enfiler les tenues de protection, les surblouses blanches, les masque, prendre une douche, faire le tri des victimes. Un exercice d'urgence grandeur nature.

Protocole d’intervention 

Même s’il s'agit d'un simple exercice, toutes les équipes restent stressées. En alerte. "C’est important parce que ce n’est pas le propre du soignant. Nous, à l’exception des urgences, on prend des patients programmés", explique Joseph Autori, cadre de santé au centre d'enseignement des soins d'urgence.

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Le personnel de l'hôpital Mercy à Metz en Moselle s'est livré à un exercice grandeur nature de gestion des risques chimiques. ©France Télévisions

Cette opération reste aussi un moment unique, "on va vivre une situation extraordinaire pas habituelle pour nous avec un afflux massif de patients. On va être confronté à un afflux massif de victime, que l’on n’a pas la capacité de gérer en si peu de temps", ajoute Joseph Autori.

Patrick est médecin aux urgences. Il y a quinze ans, il a vécu une expérience similaire dans un autre hôpital de la région, de façon relativement sereine. "On avait une expertise. On avait des gens capables d’organiser, de mettre en œuvre la chaîne de décontamination. Il y a un circuit du sale vers le propre. On sait faire". Les "faux malades", une vingtaine d'étudiants au total, étaient pris en charge par l'équipe spéciale dédiée pour les risques NRBCE, nucléaire, radiologique, biologique, chimique, explosif. Un exercice obligatoire tous les ans.

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