Les dessertes de Valenciennes, Béthune ou Hazebrouck paraissent également menacées.
Le Conseil régional des Hauts-de-France a adopté jeudi soir une motion d'urgence demandant à la SNCF de maintenir les dessertes régionales des TGV, au nom du "droit fondamental de chaque citoyen à la mobilité", a-t-on appris auprès de la Région.
Selon la motion, déposée par le groupe UDI-Union centriste et adoptée en séance plénière, la SNCF compte "supprimer significativement les dessertes TGV de la Région", à savoir Valenciennes, Arras, Douai, Calais, Dunkerque, Lens, Béthune, Hazebrouck et Boulogne-sur-Mer "à partir de décembre 2019 pour ne conserver que les pôles de Lille et Arras".
Un choix qui va "à l'encontre de la mobilité des habitants de notre région et du désenclavement des territoires" et qui aurait des "effets catastrophiques en termes d'aménagement du territoire, de développement économique et d'attractivité de ces villes desservies," poursuit le texte.
Des "changements" plutôt que des "suppressions"
Des responsables de la SNCF vont rencontrer chacun des maires concernés entre mi-février et mi-mars pour "évoquer l'évolution des dessertes", selon le service de presse de la SNCF, qui ne confirme pas la "suppression" des arrêts, tout en disant qu'il va y avoir des "changements".Ces TGV sont "une nécessité pour nos territoires infrarégionaux (...) dans un contexte de 'gilets jaunes', dans un contexte où les citoyens ont l'impression qu'il y a un abandon des territoires périphériques", insiste Valérie Létard, présidente du groupe UDI.
"La SNCF peut faire ce qu'elle veut, mais il faudra assumer, et l'Etat avec, parce que c'est quand même une société dans laquelle l'action publique a un mot à dire. Tous ces choix ne se sont pas faits sans une consultation des gens qui s'occupent du transport au plus haut niveau", ajoute-t-elle.
Le détail du vote n'était pas connu jeudi soir.