Un adolescent de 13 ans a été mis en examen pour des viols et des agressions sexuelles commises sur une quinzaine d’élèves mineurs. Les faits se seraient déroulés à l’Abbaye de Valloires, dans la Somme, qui accueille des enfants placés par les services sociaux.
Mickaël a des jouets et des photos de ses 5 enfants partout chez lui. Des enfants qui ont vécu les violences conjugales de leurs parents, le divorce, et le père au chômage qui se fait retirer leur garde. Depuis 2 ans, Mickaël doit les laisser en foyer. Mais là-bas, un garçon de 13 ans aurait violé sa fille de 8 ans plusieurs fois. Il aurait également tenté d'en faire autant sur son fils de 10 ans. « Depuis ces faits, mon fils est dans la rébellion et ma fille murée dans le silence, raconte le père de famille. Je veux les reprendre pour moi car ils me manquent énormément et parce que je les saurais plus en sécurité avec moi ».
Nous ne nous étions pas rendu compte de ce type d’agissement.
Aujourd'hui les enfants vivent toujours à l'Abbaye de Valloires, un foyer qui accueille les enfants placés par les services sociaux. Pourtant, 18 victimes auraient été identifiées. Le jeune suspect a été mis en examen et a quitté le foyer. De son côté, le gestionnaire de l’abbaye assure ne rien savoir de ces agressions sexuelles : « Nous ne nous étions pas rendu compte de ce type d’agissement, reconnaît Jean-Marie Cuminal, président de l'association de Valloires. Peut être ce garçon faisait-il partie de ceux dont on ne voulait plus à l’abbaye. Mais pas pour les faits que vous évoquez ».
Cependant, certains faits remonteraient à 2014. L'association n'a-t-elle rien vu pendant 4 ans ? Ou rien dit ? « Les agressions sexuelles ça arrive de temps en temps. Il faut voir les enfants qui nous arrivent !, explique André Jeanson, vice-président de l'association de Valloires. Eux-mêmes sont des plaies vivantes d’agressions sexuelles. Les éducateurs sont rôdés à ça ».
En plus de l’instruction judiciaire, une enquête administrative a été diligentée par le Conseil départemental. Pour l’instant, on ne sait pas qui a déclenché l’enquête.