Tandis que la campagne va débuter à la fin du mois, une convention a été signée lundi 10 septembre entre l’État, les professionnels et les transporteurs routiers afin de mieux coordonner les nettoyage des routes et éviter les accidents et les nuisances pour les riverains.
Entre octobre et janvier, chaque année c'est le même balai de va-et-vient incessant des camions transportant les betteraves jusqu'à la sucrerie. Quand la pluie s'en mêle, ces allers-retours rendent les routes glissantes, ce qui augmente le risque d'accidents.
Lundi 10 septembre, l’État, le conseil départemental, l’association des maires de la Somme, la fédération nationale des transporteurs routiers, le syndicat betteravier de la confédération générale des planteurs de betteraves (CGB Somme), les sociétés Cristal Union, Saint Louis Sucre et Tereos se sont entendus sur la rédaction d'un protocole d’engagement collectif visant à décrire les engagements de chaque acteur.
Les acteurs s'engagent à davantage de communication et des actions de sensibilisation. S'il s'avère concluant, la préfecture de la Somme pourrait envisage d’élargir le dispositif à d'autres filières.
Que dit la réglementation ?
En cas d’accident, l’agriculteur peut être tenu pour responsable s’il ne respecte pas certaines règles. La loi sur le sujet est claire : le responsable, c’est celui qui est derrière le volant. Selon l’ article 591 de l’ ordonnance sur la circulation routière "le conducteur d’un véhicule évitera de salir la chaussé".
Les exploitants s’exposent à une amende pouvant aller de 1.500 à 3.000€. Selon l’ article R 116-2-4 du code de la voirie routière prévoit de sanctionner les personnes qui laissent couler, répandent ou jettent sur la chaussée, des substances nuisant à la salubrité et à la sécurité publiques.
Dans le département de la Somme, la filière betteravière représente 3 200 planteurs et environ 53 000 hectares, soit 11.5% de terres cultivées. 130 entreprises transportent des betteraves vers les trois sucreries du département (Roye, Sainte-Emilie et Eppeville) et vers deux situées dans le Pas-de-Calais (Boiry et Attin) et parcourent jusqu’à 75 000 km par jour. Il s’agit donc d’une filière économique d’importance pour le département de la Somme.