A un mois de la fin de la campagne betteravière, on commence à pouvoir tirer des conclusions de cette première récolte sans quotas. Le bilan semble être plutôt positif pour les sucriers mais plus réservé pour les planteurs.
Nous nous sommes rendus à la sucrerie de Connantre, dans la Marne. Cette sucrerie est réputée la plus grosse au monde. Ici, le ballet des camions bat son plein. A cette période d'habitude la campagne touche à sa fin, mais cette année elle va continuer jusqu'à mi-février. Pour cause, la quantité de betterave transformée a bondi d'un tiers avec plus 1 million de tonne.
Cet accroissement des volumes est voulu pour faire baisser les couts de production. Avec la fin des quotas sur le sucre, le marché est désormais libre. L'Europe s'ouvre donc à la concurrence, mais en échange, le monde devient plus accessible. C'est la carte joué à Connantre car cette année, la production de l'usine va doubler.
En revanche, côté planteurs, l'enthousiasme n'est pas totalement partagé. (Certes) cette année, les rendements et donc les revenus sont bons (d'autant qu'un prix plancher a été négocié dans les 2 coopératives, Téréos et Crystal Union), mais les cours mondiaux du sucre sont en berne.
Les producteurs réclament un nouveau mécanisme. L'enjeu est grand car la Champagne-Ardenne compte 5.000 planteurs de betteraves.
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