Mardi 9 mars, la cour d’assises de la Somme a condamné Willy Bardon à verser 326 000 euros de dommages et intérêts aux proches d’Elodie Kulik, dans l'attente de son procès en appel pour l'enlèvement, le viol et le meurtre de la jeune femme en 2002.
La justice a de nouveau tranché, dans le cadre de cette affaire d’enlèvement, de viol et de meurtre survenue en 2002. La cour d’assises de la Somme a alloué à Jacky et Fabien Kulik, respectivement père et frère d’Elodie Kulik, la somme de 326 000 euros d’intérêts civils. "C'est une décision satisfaisante, à la hauteur du préjudice subi tant par la famille que par Elodie elle-même", a commenté pour l'AFP un des avocats du père, Me Didier Seban. La cour a selon l’avocat suivi une "jurisprudence un peu nouvelle, qui reconnaît le préjudice de la victime elle-même". Une partie de la somme a été allouée aux proches "en tant qu'ayant-droit d'Elodie Kulik pour la souffrance qu'elle a endurée et l'angoisse de mort imminente qu'elle a ressentie", a-t-il détaillé.
La défense fait appel de la décision
L’avocat de l’accusé a déjà fait savoir qu’il fera appel. "Nous faisons appel pour que tout soit rejugé en même temps", a indiqué l'avocat de Willy Bardon, Me Stéphane Daquo. En effet, Willy Bardon, condamné à 30 ans de réclusion criminelle le 6 décembre 2019 est toujours dans l’attente de son procès en appel. Celui-ci doit se tenir à Douai du 14 juin au 2 juillet 2021.
Pour rappel, quelques secondes après l'énoncé du verdict, M. Baron, qui a toujours clamé son innocence, avait tenté de se suicider en ingurgitant un pesticide. Il a été remis en liberté en septembre 2020.