Aéronautique. Fermeture de SIMRA Albert : les indemnités quadruplées, la grève levée

La CGT annonce la reprise du travail, ce jeudi 19 novembre, chez le sous-traitant de STELIA à Albert dans la Somme, mais les négociations sur le PSE se poursuivent.

Le travail reprend, pour quelques semaines. La nouvelle grève débutée le 12 novembre dans l'usine SIMRA d'Albert dans la Somme, fabriquant de planchers d'avion et pare-brise de cockpits pour STELIA notamment, est levée, annonce la CGT.

La centaine de salariés - ils étaient 170 avant le premier confinement - aurait obtenu une forte amélioration des conditions de fermeture du site, prévue le 22 février :

  • quadruplement de l'indemnité, avec 1700 euros minimum par année d'ancienneté contre une moyenne de 425 euros proposés initialement par la direction ;
  • doublement du congé de reclassement, qui passe de 4 à 8 mois minimum.
La levée de la grève salue ces avancées, mais les négociations reprendront dès la semaine prochaine et jusqu'à la fin janvier.

"8 mois, c'est encore insuffisant, et nous devons encore travailler sur d'autres accompagnements à côté", confie Hervé Guillerme, délégué CGT SIMRA.

L'aéronautique en crise durable

L'inquiétude et la colère des salariés sont montées au fil des mois, avec déjà plusieurs manifestations et retours au travail, depuis les plans sociaux post-confinement d'Airbus et STELIA Méaulte.

Hervé Guillerme observe lucidement que "trouver du boulot dans le bassin albertin va être vachement compliqué". Et les solutions de reclassement avancées par la direction, à Vitrolles dans les Bouches-du-Rhône - "l'autre bout de la France" - et Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, sont peu porteuses d'espoir.
 

Saint-Nazaire travaille aussi pour STELIA. Qui nous dit qu'il n'y aura pas la même chose là-bas dans six mois ? Même si on nous répète "ne vous inquiétez pas", les gens sont réticents à partir. Il n'y pas de visibilité.

Hervé Guillerme, délégué CGT SIMRA Albert


L'industrie aéronautique souffre de l'effondrement durable du trafic aérien mondial. Air France, par exemple, ne remplit ses avions qu'à 30% et perdrait chaque jour 10 millions d'euros. La reprise n'est prévue, au mieux, qu'en 2024.
 
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