Crise de l’aéronautique : grève à la Simra, les salariés craignent la fermeture définitive du site d’Albert

La CGT Simra a annoncé la tenue d’un mouvement de grève jeudi 12 novembre devant l’usine d’Albert. Les salariés dénoncent la fermeture totale et définitive du site.

Ils se sont retrouvés dès 5h jeudi 12 novembre au matin sur le parvis de l’usine Simra située à Albert pour un nouveau mouvement de grève. Le secteur aéronautique n’a pas échappé à la crise due à la pandémie de coronavirus. Depuis juillet, les mouvements de grève se succèdent. Cette fois, la CGT dénonce un dispositif d’envergure qui mènerait à la fermeture définitive de l’usine d’Albert.

Compte tendu de l’arrêt des contrats et de l’absence de leur renouvellement, la direction de SEGULA tente de fermer en silence ses usines Simra situées à Albert et Wattignies. La suppression des 124 postes restants est prévue fin février 2021.

Extrait du communiqué du syndicat CGT Simra

Dans son communiqué dévoilé mercredi 11 novembre, la CGT Simra pointe du doigt le revirement de la direction : "celle-ci vient d’annoncer vouloir négocier, à nouveau, des licenciements pour fautes avec de meilleures indemnités que celles prévues dans le PSE actuel."

Malgré les 15 milliards d'euros débloqués par l'Etat pour aider le secteur aéronautique, les salariés ne se font pas d'illusions quant à la survie de leur emploi. Ils espèrent pouvoir négocier leurs conditions de départ. Une réunion est prévue le 17 novembre entre les syndicats et les dirigeants de Segula, propriétaires de Simra.

Retour sur plusieurs mois de tension

En juillet dernier, les syndicats dénonçaient la volonté de la direction de se séparer de 90 salariés sur 150 "à coups de méthodes douteuses". Des chiffres que n’avait pas confirmé la direction. Cette dernière concédait néanmoins qu’il fallait revoir les effectifs à la baisse tout en appuyant son intention de "maintenir (son) pôle aéronautique dans les Hauts-de-France".

Début octobre, après des mois de bras de fer, les salariés avaient accepté de lever leur blocage suite à un accord trouvé avec la direction. Au coeur des discussions, la suppression de la clause de mobilité : elle permettait à la direction en cas de fermeture de l'usine samarienne suite à une baisse de la charge de travail, de licencier ses salariés s'ils refusaient de se déplacer sur un autre site.
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