Contacté ce mercredi 10 mars au matin, le syndicat CGT Simra a confirmé la fermeture du site d’Albert. Cette dernière entraînera le licenciement de près de 105 salariés.
Les craintes ont émergé en août 2020, suivies de nombreuses grèves et de discussions avec la direction. Le couperet est tombé dans la matinée, mercredi 10 mars. Fragilisée par la Covid-19, la Simra d’Albert, spécialisée dans la fabrique de planchers d’avions et de pare-brise de cockpit ferme ses portes. D’après Hervé Guillerme, syndicaliste CGT de la structure, "105 personnes vont être licenciées."
37 courriers sont partis mardi. À la fin du mois de mars, ce sera la fermeture complète. Le plan de sauvegarde des emplois a été validé par la direccte. La déception est grande parce qu’un PSE est censé sauver des emplois et on est le seul pan de Stelia, le seul sous-traitant du bassin albertin, qui n’arrive pas à en sauver un seul.
En novembre déjà, malgré les 15 milliards d'euros débloqués par l'État pour aider le secteur aéronautique quasi à l’arrêt en raison de la pandémie de coronavirus, les salariés ne se faisaient pas grandes illusions quant à la survie de leur emploi. Les contrats arrivaient alors à leur terme sans renouvellement.
Le conseil départemental promet son soutien aux salariés
Le président du conseil départemental de la Somme, Stéphane Haussoulier, a tenu à rappeler le soutien de la collectivité aux salariés et à leur famille dans un communiqué.
Il invite notamment l'État à s'assurer de la mise en œuvre rapide des mesures promises dans le PSE "qui prévoit, outre les mesures liées aux primes et à l’ancienneté, des aides financières pour la formation, la création d’entreprise ou la validation des acquis de l’expérience."
"Avec les Conseillers départementaux du canton, j’adresse tout mon soutien aux salariés de SIMRA : dans cette période que personne ne souhaite connaître, ils peuvent compter sur le Département qui sera à leurs côtés pour leur apporter une aide dans le cadre de ses compétences", termine-t-il.
La conclusion de plusieurs mois de grèves et revendications
Le 19 novembre, après de multiples grèves, ils étaient parvenus à obtenir une augmentation de leurs indemnités. La centaine de salariés - ils étaient 170 avant le premier confinement - avait, entre autre, obtenu un quadruplement de l'indemnité, avec 1700 euros minimum par année d'ancienneté contre une moyenne de 425 euros.
Des conditions que les salariés espéraient améliorer pointant notamment du doigt la difficulté de trouver un nouvel emploi dans le bassin albertin. "On déplore le manque d’investissement de Stelia. Ils auraient pu nous donner une charge de travail minimale pour qu’on puisse rebondir au cas où par la suite. Après une fermeture, on sait très bien qu’une reprise d’activité est bien plus compliquée", conclut Hervé Guillerme