"J'ai vu la police arriver, j'ai entendu des cris des élèves" : après une alerte à la bombe, la cité scolaire d’Amiens évacuée

Une opération de police était en cours ce mercredi 27 mars à la cité scolaire d'Amiens, a indiqué le préfet de la Somme, suite à une alerte au colis piégé. La menace a été donnée par téléphone à la direction vers 16h. Tous les élèves des trois lycées ont été évacués. Le secteur a été bouclé par les forces de l'ordre.

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Une opération est en cours ce mercredi 27 mars 2024 à la cité scolaire d'Amiens, fait savoir le préfet de la Somme dans un communiqué. En attendant de lever le doute, les élèves des trois établissements, les lycées Louis Thuillier, Edouard Branly et Edouard Gand ont été évacués et mis en sécurité. 

Un périmètre de sécurité a été établi. Il est conseillé aux automobilistes d'éviter les secteurs du boulevard de Saint-Quentin et de la rue Alexandre Dumas. 

Pierre, 15 ans, en seconde au lycée Branly témoigne : "J'étais dans le bâtiment. Quand j'ai voulu sortir, les lumières étaient toutes éteintes et la porte fermée. De l'intérieur, j'ai vu beaucoup de lycéens à l'extérieur. Je ne comprenais pas pourquoi. Et puis, un agent du lycée m'a fait sortir. Et j'ai vu la police arriver, j'ai entendu des cris des élèves. J'ai dû sortir vite parce que tous les élèves étaient évacués. C'était très stressant de voir la police armée. J'ai dû partir vite et je me suis retrouvé tout seul dans la rue parce que tout le boulevard de Saint-Quentin était bloqué".

"Certains élèves ont perdu connaissance"

Olivia est en seconde au lycée Branly. Elle était en classe quand l'alarme a retenti vers 16h30 : "on nous a demandé de sortir. On a vu une quarantaine de policiers armés dehors. Les policiers et professeurs nous ont demandé d'évacuer en courant. Sur le chemin, j'ai vu deux / trois personnes qui sont tombées. Certaines avaient perdu connaissance. Ils nous ont laissé attendre devant le lycée. On ne pouvait pas rentrer chez nous parce qu'on nous a demandé de rester en groupe. Nous avions tous laissé nos affaires dans la classe. Je suis sortie en tee-shirt. Nous n'avons eu aucune information mais les internes sont obligés de rester devant le lycée." 

"On est tous bloqués dehors" confirme Anthony, assistant d'éducation en internat. Il devait prendre son service à 18h, lorsqu'il reçoit les premiers messages sur WhatsApp à 16h. "On est inquiet surtout par les temps qui courent. Il y a une angoisse permanente chez tout le monde. Déjà, lundi, des élèves ne sont pas venus. Les parents craignaient qu’il y ait un passage à l’acte suite aux menaces de dimanche."

"On n'est pas sûr si c'est réel ou pas, confie un lycéen, mais avec les circonstances actuelles, on se pose des questions, surtout avec l'attentat à Moscou et les piratages".

Depuis lundi, tous les établissements scolaires de la Somme sont sous surveillance renforcée. Dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 mars, six établissements, dont celui d'Edouard Branly, ont reçu des menaces terrorristes sur l'ENT, la correspondance en ligne entre enseignants, parents d'élèves, et élèves.

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